Contes du Sénégal et du Niger/Chapitre 3

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Ernest Leroux (p. 47-62).

HISTOIRE DE KAMA[1]


Un petit garçon appelé Kama Kamasoro avait une grande sœur Fatimata Kamasoro ; leur mère avant de mourir dit à la fille : « Quand ton frère te donnera un ordre, obéis lui toujours ». Le père lui dit la même chose au moment de mourir. Kama avait huit ans, Fatimata quinze. Le père n’a laissé qu’une captive. Kama dit à sa sœur : « Fabrique moi un arc et des flèches que j’aille tuer des rats ». Sa sœur lui dit : « Tu es trop petit ». « Notre père ne t’a-t-il pas dit de m’obéir ? » Alors elle lui fabrique un arc et des flèches. Il tue un rat qui va se cacher dans le grenier à mil emportant la flèche. Il appelle sa sœur et lui dit : « Voilà le rat qui s’est caché dans le mil, je vais mettre le feu au grenier pour le prendre ». Sa sœur dit : « Que mangerons-nous, si tu brûles le mil ? » — « Rappelle-toi ce qu’a dit notre père », dit Kama. Il brûle le mil, le rat sort, il le tue. Il fait cuire le rat, le mange et met la tête du rat sur une pierre. La captive voit la tête du rat et la mange. Kama arrive et dit : « Qui a pris ma tête de rat ? » La captive dit : « C’est moi qui l’ai mangée ». Kama dit à sa sœur : « Je vais la tuer pour chercher ma tête de rat dans son estomac ». Elle lui dit : « Si tu tues notre seule captive, qui fera la cuisine ? » — « Tu oublies encore les paroles de notre père ».

Il tue la captive et trouve la tête de rat dans son estomac, il la fait cuire et la mange.

Fatimata avait caché une vache qu’avait laissé le père et le soir allait la traire et apportait le lait à son frère. Il lui demande : « D’où vient ce lait ? » — « C’est mon amie qui me l’a donné ».

Un soir il met de la cendre dans un chiffon et dit à sa sœur : « Tout le monde dans le village a décidé de s’attacher au pied un chiffon tel que celui-là comme gri gri ». Alors la sœur dit : « Attache moi celui-là au pied, petit frère ». Ce qu’il fait : la sœur va chercher le lait, mais la cendre sortait par des petits trous, en sorte que Kama suit sa sœur à la piste jusqu’à l’endroit où était la vache. « Ah ! Ah ! Voilà la vache de mon père, pourquoi l’avoir cachée ? » — « C’est que j’avais peur que tu la tues » — « Non, non, je ne la tuerai pas ».

Au bout de cinq jours, il dit à Fatimata : « Je veux tuer la vache pour faire le repas funèbre de notre père » — « Mais nous n’aurons plus rien », dit la sœur. « Rappelle-toi les paroles de notre père ». Il la tue et la donne à manger aux gens.

Cinq jours après, il dit à sa sœur : « Je veux aller en voyage avec toi ». Elle dit : « Les femmes ne voyagent pas. » — « Notre père ne t’a-t-il pas commandé d’obéir ? ». Elle prend une calebasse. Ils vont dans la brousse, arrivent près d’une montagne et entendent le lion rugir. « Allons voir le lion, dit-il, c’est mon camarade. C’est un bon garçon. » Il va le trouver dans une grotte. Le lion rugit. Il lui dit : « Inutile de crier. Je viens avec ma sœur faire camarade avec toi ». « Bien », dit le lion. Le lion avait quatre petits. Il lui dit : « Kama, je veux aller avec toi à la chasse, pour que nous ayons de quoi manger. Ta sœur gardera mes lionceaux ». Ils partent jusqu’à un marigot où les antilopes vont boire. Il lui dit : « Kama, monte sur un arbre, je vais me cacher près de l’eau, s’il vient des antilopes, ne dis rien, je les tuerai ».

Kama est sur l’arbre : vingt-cinq koba viennent tout près de Kama : Il leur dit : « Pourquoi n’êtes-vous pas venues plus tôt, ô antilopes, depuis longtemps nous vous attendions ici pour en tuer une. Le lion est là qui vous attend ». Les antilopes se sauvent.

Vient une autre bande d’antilopes, puis une troisième, il les fait sauver. Le lion lui dit : « Tu es maladroit, Kama : tu fais sauver les antilopes. Rentrons. Tu vas rester à la maison à garder les petits et je reviendrai avec ta sœur ». Ils rentrent ; le lion dit à Fatimata : « Ton frère a fait sauver les antilopes : aussi je veux aller à la chasse avec toi ».

Il part avec elle : aussitôt Kama tue tous les petits lions : il les écorche et coupe les peaux en lanières et en fait un filet, qu’il tend à la porte.

Fatimata et le lion arrivent au marigot : le lion tue trois antilopes, et les porte chez lui. Kama arrive et le félicite. Quand le lion s’est reposé, il demande ses enfants. Kama dit : ils dorment dans la grotte. Le lion y entre : Kama le prend dans le filet et l’attache en paquet. Puis il appelle sa sœur et lui dit : « Aide-moi à mettre ce paquet sur ma tête ». Fatimata lui dit : « Tu n’as pas honte de faire cela au lion ? il s’est bien conduit avec nous : il a tué des koba pour nous ». « Notre père n’a-t-il pas dit que tu devais obéir ? » dit Kama.

Il emporte le lion sur sa tête. Fatimata croyait qu’il rentrait dans son village, mais lui voulait continuer son voyage.

Ils rencontrent cent dioulas[2]. Kama salue leur chef et lui dit : « J’ai là quelque chose à vendre, veux tu l’acheter ? » Les dioulas avaient beaucoup de marchandises. Il dit encore au chef : « Ce paquet est un mouton trop gras pour marcher : je l’ai attaché et je voudrais le changer pour quatre pagnes, des bijoux d’or et des bracelets pour ma sœur, quatre boubous de soie et quatre boubous de mbassan (cotonnade) pour moi. Seulement ne le mangez pas maintenant, il est trop gras, mangez-le dans trois jours, sinon vous aurez mal au ventre ». Le dioula emporte le lion, et donne ce qui était convenu.

Ils marchent pendant deux jours. Le troisième, le dioula ouvre le ballot et veut prendre le mouton : le lion sort et rugit. Les dioulas se sauvent. Le lion leur dit : « N’ayez pas peur, revenez prendre vos ballots : mais le petit garçon qui m’a mis là, je l’arrangerai bien ». En un jour le lion fait les deux jours de marche que Kama avait faits. Vers midi, il voit Kama sur la route. Il lui dit : « Tu es honteux, maintenant. Tu croyais que je ne te trouverais pas ».

Fatimata a peur : il la rassure et continue à marcher. Le lion arrive tout près et lui dit : « Kama, nous allons régler nos comptes maintenant ». Un grand oiseau appelé guimé volait à ce moment, il voit que le lion voulait tuer Kama. Il se dit : « J’empêcherai le lion de tuer ce petit garçon et sa sœur ».

Le lion bondit sur Kama : l’oiseau le saisit avec sa sœur et met chacun d’eux sous une de ses ailes. Le lion dit : « Tu as de la chance, Kama, car sans cela je te mangeais ».

Kama dit à Fatimata : « Ça sent mauvais, l’aisselle de cet oiseau ». Fatimata dit : « Je ne trouve pas ». Kama : « Eh bien ! je vais aller de ton côté puisque ça ne sent pas mauvais » : Il passe de l’autre côté et dit : « C’est pareil des deux côtés ». Fatimata : « Ne dis pas ça à l’oiseau, car sans lui le lion nous mangeait ». Kama. « Je voudrais bien lui casser les deux ailes ». Fatimata : « Si tu fais cela nous tombons et nous sommes morts ». « As-tu oublié l’ordre de notre père ? ». Il casse les ailes de l’oiseau. Tous trois tombent à terre et se tuent.

La tortue se promenait dans la brousse et voit les trois cadavres : elle dit : « Voilà un un bon garçon qui est mort ici ! Si rien ne contrarie, je vais le ressusciter ». Alors elle prend une amulette et la met sous le nez de Fatimata qui éternue, redevient vivante et qui la remercie bien. La tortue dit : « Maintenant au tour de ton frère ! » Fatimata lui saisit le bras et lui dit : « N’en fais rien : une fois vivant il te tuera ». « Il ne pourra pas me tuer », dit la tortue.

« Avant de ressusciter mon frère, ressuscite cet oiseau qui nous a sauvé la vie ». La tortue met son amulette sous le nez de Kama, qui éternue et revient à la vie en s’écriant : « Voilà que j’ai trouvé une tortue ! Fatimata, garde la moi, je vais chercher du bois pour la faire cuire ». Fatimata lui représente qu’elle leur a rendu la vie. « Que t’a dit mon père ? » Il part chercher du bois.

La jeune fille dit à la tortue : « Que t’avais-je dit ? Sauve toi par là et cache toi bien ». La tortue dit : « Je vais au devant de lui parce que je ne crois pas qu’il puisse me tuer ». Quand ils se rencontrent Kama prend la tortue et la rapporte à l’endroit où il l’avait laissée. Il dit à sa sœur : « Voilà une autre tortue que j’ai trouvée ». « Non, dit Fatimata, c’est la même ». « Oui, tu dis ça parce que tu l’as laissé échapper ». Il fait du feu, cuit la tortue et dit à sa sœur : « Mange ! » mais elle ne veut pas. « Eh bien, continuons le voyage », dit Kama.

Ils arrivent dans un pays dont le roi s’appelait Ouali : ils trouvent un village où il faisait toujours sombre : le soleil n’y brillait pas, parce que dans le village il y avait un grand oiseau et quand le soleil voulait se lever, il disait trois mots et le soleil ne pouvait se lever. Ils entrent dans la maison d’une vieille qui s’appelait Lountandi Noumoro, et il lui dit : « Je viens loger chez toi ». « Très bien », dit la vieille : elle fait du tau[3] et en apporte un grand plat. Kama dit à sa sœur : « Est-elle folle, cette vieille ? elle m’apporte simplement du tau ! Je veux lui casser le plat sur sa tête ». — « Ne te fâche pas, dit Fatimata, nous sommes dans la nuit ». « Rappelle-toi l’ordre de notre père. Cette femme a des poulets et des moutons, et ne veut pas en tuer pour moi ! ». Il va trouver la femme, l’insulte, lui fait des reproches et lui casse le plat sur la tête. « Pardon, dit la femme, je vais te tuer deux coqs ». « Bien, dit Kama, tu ne me connais pas : si tu ne le fais pas, tu me connaîtras ». Elle tue deux coqs et les fait cuire. Kama se couche et dort : il se réveille et dit : « Il ne va donc pas faire jour ? » La vieille dit : « Non, un oiseau est là qui empêche le soleil de se lever ». Kama : « Eh bien ! je ne dormirai plus : je veux entendre les mots qu’il dit ». « Fais attention ! dit la vieille. Le roi du pays a dit qu’il donnerait la moitié du royaume à celui qui tuerait l’oiseau. Mais tout le monde a peur, car au moment où l’oiseau crie, si quelqu’un lui répond, il le mange ». « Eh bien ! je veux voir cela, dit Kama ». L’oiseau crie une fois. « Ah ! c’est cela ! dit Kama s’il crie encore, je lui répondrai ».

L’oiseau crie encore une fois. Kama crie : « Soleil ! n’écoute pas l’oiseau ! moque toi de ce sale oiseau qui nous ennuie ! c’est moi Kama Kamasoro qui parle ». L’oiseau : « Est-ce Dieu qui parle ou un homme ? » « C’est moi, Kama Kamasoro ».

La vieille a peur et dit : « Kama, sors de chez moi ! je ne veux pas risquer d’être mangée avec toi ». « Tais-toi », dit Kama. Fatimata lui dit : « Tu es trop petit pour lutter avec cet oiseau ». « Que t’a dit notre père ? »

L’oiseau crie encore, Kama l’insulte : « Paresseux ! Poltron ! c’est moi Kama Kamasoro qui te réponds ! »

L’oiseau arrive pour chercher Kama ; la vieille femme de peur urine dans son lit. L’oiseau vient dans le milieu de la cour. Kama ouvre la porte de la case : « Si c’est moi que tu cherches, me voilà ! Je te cherche aussi précisément ». Il se jette sur l’oiseau, lui tord le cou et lui coupe la tête. Fatimata pleure car elle n’avait rien vu. « Ah ! l’oiseau va manger mon frère ».

Tout le village court se sauver dans la brousse, en entendant le bruit que fait l’oiseau en mourant. Kama dit : « Fatimata, plume moi vivement cet oiseau, je vais chercher du bois dans la brousse pour le faire cuire ». Il va chercher du bois. Fatimata, essaye de plumer l’oiseau mais elle ne peut arracher une plume tant elles sont grosses. Kama revient avec le bois, plume l’oiseau, le fait cuire et appelle sa sœur et la vieille pour manger.

La vieille femme avait fait des ordures dans son pagne de peur.

Fatimata dit : « Je ne peux rester ici, ça sent trop mauvais ».

Elle ajoute. « Je ne peux pas manger de cet oiseau »

L’oiseau mort, le soleil se lève.

Kama dit à la vieille : « Si tu dis mon nom aux gens du village, je te tue. Les vieilles femmes sont toutes menteuses. Comme tu pourrais me tromper, viens ici ». La vieille vient : il lui coupe une oreille et dit : « Tu vois qu’aussi bien je pourrais te couper la tête ». La vieille femme prend son pagne, sa calebasse et court du côté du marigot : « Ah ! le grand homme qui a tué l’oiseau ! » Le roi du pays frappe le tabalé[4] : tous les hommes accourent en armes. Il dit à son griot : « Dis que celui qui a tué le grand oiseau vienne ici et danse devant tout le monde : je lui donnerai la moitié du pays en récompense. Seulement il faut qu’il me montre la tête de l’oiseau ».

Un homme arrive, tirant des coups de fusil, danse au son du tam tam et dit : « C’est moi qui l’ai tué : voici ses plumes ». « Non, dit le roi, tout le monde peut ramasser les plumes d’un oiseau : c’est la tête qu’il me faut ». Cinquante hommes viennent répéter les mêmes choses. Le roi les renvoie.

Kama dit à sa sœur : « Je veux aussi aller danser devant les femmes ». Fatimata lui dit : « Non, tu es trop petit ». « Rappelle-toi l’ordre de mon père ». Il rentre dans le cercle. L’homme qui était entré le dernier se met en colère, s’appelle Sambou : Il lui dit : « Tu es trop petit pour danser avec moi : assieds toi, tu danseras quand j’aurai fini ». « Je n’écoute pas un grand imbécile comme toi : je danse ». Sambou lui donne une gifle. Le roi dit : « Ne le frappe pas : ce tam tam, c’est pour tout le monde ». Kama dit : « Laissez-moi faire, je ne le crains pas ». Il donne une gifle et un coup de pied à Sambou.

Sambou, tombe sans pouvoir se relever. Kama continue à danser. Après il parle à Sambou : « Tu vois qu’il ne faut pas se moquer de moi ». Il lui donne un coup de pied, Sambou s’en va. Trois griots viennent lui dire des louanges. Il va avec l’un auprès du roi, et dit : « C’est moi qui ai tué l’oiseau, et j’ai sa tête ». Il sort la tête de sa poche et la lève en l’air pour la montrer à la foule : mais le soleil disparaît et on reste dans la nuit, il était trois heures l’après-midi. Tout le monde crie : « Kama : mets la tête dans ta poche ». Il le fait et la lumière revient. Il dit : « L’avez-vous bien vue, la tête de l’oiseau ? ». « Oui, oui », dit la foule : « Non, vous ne l’avez pas bien vue ». Encore deux fois il la sort, le soleil s’éteint et reparaît quand il la rentre. Enfin il la jette au roi en disant : « Je n’en ai pas besoin ». Le roi dit : « Merci, Kama, je te donnerai la moitié du pays ». Kama dit à Fatimata : « Que puis-je faire avec un demi royaume ? Je n’en veux pas ». La fille dit : « Une moitié de royaume te suffit », « Notre père t’a dit de ne pas me contrarier ». Kama dit au roi : « Je ne veux pas de ta moitié de royaume : garde la. J’ai agi en brave homme et je continue mon voyage ». Alors le roi dit : « J’ai neuf jolies filles : tu pourras y prendre quatre femmes ». Kama dit à Fatimata : « Je n’ai pas besoin de quatre femmes : je n’en veux qu’une ». Fatimata dit : « Moi j’en prendrai une aussi qui me servira ». Ils prennent deux filles et Kama dit au roi : « Je vais continuer mon voyage ». Fatimata dit : « Je suis fatiguée je ne peux marcher ». « Rappelle-toi l’ordre de notre père ». Ils partent. Il va vite : les filles du roi marchent lentement : il leur dit : « Il faut marcher vite : je ne me moque pas mal que vous soyez filles de roi ». « Nous ne pouvons pas », disent-elles.

« Je vais les tuer ces filles de roi ». Fatimata : « Non, ne les tue pas ». « Est-ce que notre père ne t’a pas dit de m’obéir ? ». Il ramasse à terre un œuf et dit : « D’où vient cet œuf ? je le garde » Il tue les filles. Un chasseur était sur un arbre, guettant des antilopes : il voit Kama tuer les filles. Il va dire au roi : « Kama a tué tes filles ». Le roi frappe le tabalé. Il envoie cent cavaliers chercher Kama. Ils le rattrapent et lui disent : « Viens devant le roi ». Kama prend son œuf le jette à terre : il pousse un arbre bantingo très haut. Kama et sa sœur sont en haut. Cinq cavaliers vont le dire au roi, qui accourt : « Kama, je te couperai le cou, parce que tu as tué mes filles ». Il rassemble tous les forgerons avec les haches, et tue trois taureaux pour eux et trois moutons pour lui. Quand ils sont en train de manger, Kama dit : « Tu ne vois pas ce beau plat de viande que ce grand idiot de roi va manger ? » Il se tient à une branche et son autre bras s’allonge au point qu’il va prendre le plat à terre ; il le donne à sa sœur, en disant : « Garde moi tous les os ». Il jette un os sur la tête du roi qui se sauve en disant aux forgerons de couper l’arbre. Sur l’arbre il y avait une gueule tapée[5]. Quand les forgerons avaient fait une entaille d’un côté, la gueule tapée frappait l’endroit avec sa queue et le bois repoussait comme avant. Trois fois de suite. Kama ne le voit que la troisième fois. Il dit à sa sœur : « Vois-tu cette gueule tapée ? je vais la tuer ! » « Comment, dit la sœur, mais elle nous sauve la vie en empêchant l’arbre d’être coupé ? ». Enfin il lance une branche à la gueule tapée et la tue. Les forgerons coupent l’arbre, qui tombe. Une corde et une chaîne en fer descendent du ciel : Kama prend la corde et monte : sa sœur prend la chaîne et monte : ils disparaissent : on ne les a jamais revus.




  1. Cf. une histoire analogue in : Contes populaires de la Vallée du Nil, par Artin Pacha : Paris, Maisonneuve, 1895, intitulée « Frère et Sœur ». Conte nègre du Soudan oriental.
  2. Colporteurs indigènes.
  3. Bouillie épaisse de mil.
  4. Tam tam ou tambour, insigne de pouvoir.
  5. Varan, sorte de grand lézard.