Contes populaires de Basse-Bretagne/L’Hiver et le Roitelet

La bibliothèque libre.



IV


L’HIVER ET LE ROITELET
_____


AU temps jadis, — il y a longtemps, bien longtemps de cela, — il s’éleva, dit-on, une dispute entre l’Hiver et le Roitelet. Je ne sais pas bien à quel propos.

— J’aurai raison de toi, petit ! disait l’Hiver.

— Peut-être ; nous verrons bien, répondit le Roitelet.

Et il gela à pierre fendre, la nuit après.

Le lendemain matin, l’Hiver, voyant le Roitelet joyeux et pimpant, comme d’ordinaire, fut étonné et lui demanda :

— Où étais-tu, la nuit passée ?

— Dans la buanderie, où les lavandières fout la lessive, répondit-il.

— C’est bien, cette nuit, je saurai où te trouver.

Et il fit si froid, cette nuit-là, que l’eau gelait sur le feu.

Mais le Roitelet n’était pas où il gelait, et l’Hiver, le retrouvant, le lendemain matin, gai et chantant, lui demanda :

— Où donc étais-tu, la nuit dernière ?

— Dans l’étable aux bœufs, répondit-il.

— Bon ! tu auras de mes nouvelles, cette nuit, sois-en sûr.

Et il fit si froid et il gela si dur, cette nuit-là, que la queue des bœufs colla à leur derrière. Mais, le Roitelet sautillait et chantait encore, le lendemain matin, comme au mois de mai.

— Comment ! tu n’es pas encore mort ? lui demanda l’Hiver, étonné de le revoir ; où donc as-tu passé la nuit ?

— Près des nouveaux mariés, dans leur lit.

— Voyez donc où ! Qui aurait songé à l’aller chercher là ? Mais, tu n’y perdras pas pour attendre et, cette nuit, j’en finirai avec toi.

— C’est ce que nous verrons bien ! Et il se mit à chanter.

Cette nuit-là, il gela si fort, si fort, que le lendemain matin, on trouva le mari et la femme morts de froid, dans leur lit.

Le Roitelet s’était retiré au trou d’un mur, près du four d’un boulanger, et là, le froid ne l’atteignit pas[1]. Mais, il y rencontra une souris, qui cherchait aussi la chaleur, et il s’éleva une dispute fort vive entre eux. Comme ils ne purent pas s’entendre, pour vider le différend, il fut convenu qu’une grande bataille aurait lieu, dans la huitaine, sur la montagne de Bré, entre tous les animaux à plumes et les animaux à poil du pays. Avis en fut donné de tous côtés, et, au jour convenu, on vit tous les oiseaux du pays prendre leur volée vers la montagne de Bré ; les oies, les canards, les dindons, les paons, les poules et les coqs des basses-cours, les pies, les corbeaux, les geais, les merles, etc., prenaient tous cette direction, à la file les uns des autres, et aussi les chevaux, les ânes, les bœufs, les vaches, les montons, les chèvres, les chiens, les chats, les rats et les souris, et personne ne pouvait les en empêcher. Le combat fut acharné et avec des chances diverses. Les plumes volaient en l’air, les poils jonchaient le sol, et c’était partout des cris, des beuglements, des mugissements, des hennissements, des braiements, des miaulements... C’était épouvantable !

Les animaux à poil allaient enfin l’emporter, quand arriva aussi l’Aigle, qui était en retard. Il se jeta dans la mêlée et, partout où il passait, il abattait et éventrait tout. Il ramena promptement l’avantage du côté des siens.

Le fils du roi assistait au combat, à la fenêtre de son palais. Voyant que l’Aigle allait tout exterminer, comme il vint à passer au ras de sa fenêtre, il lui porta un coup de sabre et lui cassa une aile, si bien qu’il tomba à terre. La victoire resta dès lors aux animaux à poil, et le Roitelet, qui avait combattu comme un héros, fit entendre son chant de triomphe, au sommet du clocher de la chapelle de saint Hervé, que l’on voit encore sur le haut de la montagne.

L’Aigle, blessé et ne pouvant plus voler, dit au fils du roi :

— À présent, il te faudra me nourrir, pendant neuf mois, de chair de perdrix et de lièvres.

— Je le ferai, répondit le prince.

Au bout des neuf mois, quand l’Aigle fut guéri, il dit au fils du roi :

— À présent, je vais retourner chez ma mère, et je désire que tu viennes avec moi, pour voir mon château.

— Volontiers, répondit le prince, mais comment y aller ? Toi, tu voles dans l’air, et je ne pourrais te suivre, ni à pied ni à cheval.

— Monte sur mon dos.

Il monta sur le dos de l’Aigle, et ils partirent, par-dessus les bois, les plaines, les monts et la mer.

— Bonjour, ma mère, dit l’Aigle en arrivant.

— C’est toi, mon cher fils ? Tu as fait une longue absence, cette fois, et j’étais inquiète de ne pas te voir revenir.

— J’ai été bien malade, ma pauvre mère ; — et lui montrant le prince : — Voici le fils du roi de la Basse-Bretagne, qui vient vous faire visite.

— Un fils de roi ! s’écria la vieille, c’est un morceau délicat, et nous en ferons un bon repas.

— Non, ma mère, vous ne lui ferez pas de mal ; il m’a bien traité, pendant neuf mois que j’ai été malade chez lui, et je l’ai prié de venir passer quelque temps avec nous, dans notre château ; il faut lui faire bon accueil.

L’Aigle avait une sœur, qui était très belle, et le prince en devint amoureux, dès qu’il la vit. Cela ne plaisait pas à l’Aigle ni à sa mère non plus.

Un mois, deux mois, trois mois,... six mois s’écoulèrent, et le prince ne parlait pas de retourner chez lui. La vieille en était très mécontente, si bien qu’elle dit à son fils que si son ami ne songeait pas à s’en aller, sans retard, elle l’accommoderait à une bonne sauce, et ils le mangeraient à leur repas.

L’Aigle, voyant cela, proposa au prince une partie de boules dont l’enjeu devait être la vie de celui-ci, s’il perdait, et la main de sa sœur, s’il gagnait.

— C’est entendu, dit le prince ; où sont les boules ?

Et ils se rendirent dans une avenue de vieux chênes, large et très longue, où se trouvaient les boules. Hélas ! quand le prince vit ces boules-là !... Elles étaient en fer, et chacune d’elles pesait cinq cents livres. L’Aigle en prit une, et il la maniait, la jetait en l’air, très haut, et la recevait dans sa main, comme si c’eût été une pomme. Le pauvre prince ne pouvait seulement pas remuer la sienne.

— Tu as perdu et ta vie m’appartient ! lui dit l’Aigle.

— Je demande ma revanche, répondit le prince.

— Eh bien ! soit ; à demain la revanche.

Le prince va trouver la sœur de l’Aigle, les larmes aux yeux, et lui conte tout.

— Me serez-vous fidèle ? lui demande-t-elle.

— Oui, jusqu’à la mort ! répond-il.

— C’est bien ; voici ce qu’il faudra faire : J’ai là deux grandes vessies, que je peindrai en noir, de manière à les faire ressembler à des boules, puis je les mettrai parmi les boules de mon frère, dans l’avenue, et quand vous irez jouer, demain, vous aurez soin de prendre vos boules le premier et de choisir les deux vessies. Quand vous leur direz : — « Chèvre, élève-toi en l’air, bien haut, et vas en Égypte ; il y a sept ans que tu es ici, sans avoir mangé de fer[2] ! » elles s’élèveront aussitôt en l’air, et si haut, si haut, qu’on ne pourra les apercevoir. Mon frère croira que ce sera vous qui les aurez lancées, et, ne pouvant en faire autant, il s’avouera vaincu.

Les voilà de nouveau dans l’allée aux boules. Le prince prend ses deux boules, c’est-à-dire les deux vessies, et se met à jongler avec elles, et à les lancer en l’air, aussi facilement que si c’eussent été deux balles remplies de son, et cela au grand étonnement de l’Aigle.

— Que signifie ceci ? se demandait celui-ci, avec inquiétude.

Il lance le premier sa boule, et si haut, qu’elle mit un bon quart d’heure à tomber à terre.

— Bien joué ! dit le prince ; à mon tour. Et il murmura ces mots tout bas :

        Gavr, kers d’as bro,
        Ez out aman seiz bloaz’zo,
        Tam houarn na t’eus da zebri !...


c’est-à-dire : « Chèvre, retourne à ton pays ; il y a sept ans que tu es ici, sans avoir eu de fer à manger... »

Aussitôt sa boule s’éleva en l’air, si haut, si haut, qu’on ne l’aperçut bientôt plus, et ils avaient beau attendre, elle ne retombait pas à terre.

— J’ai gagné ! dit le prince.

— Cela fait à chacun une partie ; demain, nous jouerons la belle, à un autre jeu, dit l’Aigle.

Et il s’en retourna à la maison en pleurant et alla conter la chose à sa mère.

— Il faut le saigner et le manger, dit celle-ci ; pourquoi attendre plus longtemps ?

— Mais, je ne l’ai pas encore vaincu, ma mère ; demain, nous jouerons à un autre jeu, et nous verrons comment il s’en tirera.

— En attendant, allez me chercher de l’eau, à la fontaine, car il n’y en a goutte, dans la maison.

— C’est bien, mère ; demain matin, nous irons tous les deux vous chercher de l’eau, et je porterai un défi au prince à qui en apportera le plus, dans un tonneau.

L’Aigle va trouver le prince et lui dit :

— Demain matin, nous irons à la fontaine prendre de l’eau à ma mère, et nous verrons qui de nous deux en apportera le plus.

— Très bien, répondit le prince, mais montre-moi les pots.

Et l’Aigle lui montra deux tonneaux de cinq barriques chacun : il en portait facilement un, rempli d’eau, sur le plat de chaque main, — car il était aigle ou homme, à volonté.

Le prince va encore trouver la sœur de l’Aigle, plus inquiet que jamais.

— Me serez-vous fidèle ? lui demanda-t-elle encore.

— Jusqu’à la mort, répondit-il.

— Eh bien ! demain matin, quand vous verrez mon frère prendre son tonneau, pour aller à la fontaine, dites-lui : — « Bah ! à quoi bon des tonneaux ? Laissez-moi cela là, et me donnez une houe, une pelle et une civière. » — Pourquoi ? demandera-t-il.— Pourquoi ? Mais pour déplacer la fontaine et l’apporter ici, ce qui sera bien plus commode, pour y puiser de l’eau, à volonté.

En entendant cela, il ira seul chercher de l’eau, car il ne voudra pas voir défaire sa belle fontaine, ni ma mère non plus.

Le lendemain matin, l’Aigle dit au prince :

— Allons prendre de l’eau à ma mère.

— Allons-y, répondit le prince.

— Prends ce tonneau, voici le mien ; — et en même temps, il lui montrait deux énormes tonneaux.

— Des tonneaux ! à quoi bon ? pour perdre du temps ?

— Comment donc veux-tu apporter de l’eau ici ?

— Donne-moi tout bonnement une houe, une pelle et une civière.

— Pourquoi faire ?

— Pourquoi, imbécile ? Mais, pour apporter la fontaine ici donc, à la porte de la cuisine, afin de nous éviter la peine d’y aller si loin.

— Quel gaillard ! pensa l’Aigle ; puis il dit : — Eh bien ! reste là, j’irai seul chercher de l’eau à ma mère.

Ce qu’il fit, en effet.

Le lendemain, comme la vieille disait à son fils que le moyen le plus sûr de se débarrasser du prince était de le tuer, de le mettre à la broche, puis de le manger, l’Aigle répondit qu’il avait été bien traité chez lui, et qu’il ne voulait pas se montrer ingrat ; mais que, du reste, il allait lui imposer d’autres épreuves, d’où il aurait bien de la peine à se tirer à son honneur.

Et en effet, il dit encore au prince :

— Aujourd’hui, j’ai fait la besogne, tout seul, mais demain, ce sera aussi ton tour.

— Que faudra-t-il faire, demain ? demanda-t-il. — Ma mère a besoin de bois, pour faire du feu, dans sa cuisine, et il faudra abattre une avenue de vieux chênes qui est là, et les lui apporter, dans la cour, pour sa provision d’hiver, et tout cela avant le coucher du soleil.

— C’est bien, ce sera fait, répondit le prince, en simulant un air indifférent, bien qu’il ne fût pas sans inquiétude.

Il alla encore trouver la sœur de l’Aigle.

— Me serez-vous fidèle ? lui demanda-t-elle encore.

— Jusqu’à la mort, répondit-il.

— Eh bien ! demain, en arrivant dans la forêt, avec la hache de bois qu’on vous donnera, ôtez votre veste, jetez-la sur une vieille souche de chêne que vous verrez là, avec ses racines découvertes, puis frappez de votre hache de bois le tronc le plus voisin, et vous verrez ce qui arrivera.

Le prince se rend donc au bois, de bon matin, avec sa hache de bois sur l’épaule. Il ôte sa veste, la jette sur la vieille souche aux racines découvertes qu’on lui a désignée, puis il frappe de sa hache de bois le tronc de l’arbre le plus voisin, lequel s’abat aussitôt, avec un grand bruit.

— C’est bien, se dit-il ; si ce n’est pas plus difficile que cela, la besogne sera bientôt faite.

Il frappe ensuite un second arbre, puis un troisième, qui tombent aussi, au premier coup, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il ne restât plus un seul arbre debout, dans l’avenue.

Il s’en retourna alors tranquillement au château.

— Comment ! est-ce déjà fait ? lui demanda l’Aigle.

— C’est fait, répondit-il.

L’Aigle courut à son avenue, et quand il vit tous ses beaux chênes abattus à terre, il se mit à pleurer, puis il alla trouver sa mère.

— Hélas ! ma pauvre mère, je suis battu ! Tous mes beaux chênes sont à terre ! je ne puis lutter contre ce démon ; quelque puissant magicien le protège, sans doute.

Comme il faisait ainsi ses doléances à sa mère, arriva le prince, qui lui dit :

— Je t’ai vaincu, trois fois, et ta sœur m’appartient.

— Hélas ! oui, répondit-il ; emmène-la et va-t’en, vite.

Le prince emmena donc dans son pays la sœur de l’Aigle. Mais, celle-ci ne voulait pas l’épouser encore, ni même l’accompagner jusqu’à chez son père. Elle lui dit :

— Nous nous séparerons, à présent, pour quelque temps, car nous ne pouvons encore nous marier. Mais, restez-moi toujours fidèle, quoi qu’il arrive, et, lorsque le moment sera venu, nous nous retrouverons. Voici une moitié de mon anneau et une moitié de mon mouchoir ; gardez-les et ils vous serviront, au besoin, à me reconnaître, plus tard.

Le prince fut désolé. Il prit la moitié de l’anneau et la moitié du mouchoir et revint seul au palais de son père, où l’on fut heureux de le revoir, après une si longue absence. Quant à la sœur de l’Aigle, elle se mit en condition, chez un orfèvre de la ville, qui, par hasard, se trouvait être l’orfèvre de la cour. Cependant, le prince oublia vite sa fiancée. Il devint amoureux d’une princesse venue à la cour son père, d’un royaume voisin, et le jour fut fixé pour leur mariage. On fit de grands préparatifs et de nombreuses invitations. L’orfèvre de la cour, qui avait fourni les anneaux et autres bijoux, fut aussi invité avec sa femme, et même la femme de chambre de celle-ci, à cause de sa bonne mine et de sa distinction.

Celle-ci se fit fabriquer par son maître un petit coq et une petite poule en or, et les emporta, dans sa poche, le jour des noces. Elle fut placée à table vis-à-vis des nouveaux mariés. Elle posa sur la table, à côté d’elle, la moitié de l’anneau dont le prince avait l’autre moitié.

La nouvelle mariée la remarqua et dit :

— J’en ai une toute semblable (son mari la lui avait donnée) !

On rapprocha les deux moitiés l’une de l’autre, et elles se rejoignirent et l’anneau se retrouva complet. Il en fut de même pour les deux moitiés de mouchoir. Tous les assistants témoignèrent de leur étonnement. Le prince, seul, restait indifférent et semblait ne pas comprendre. Alors la sœur de l’Aigle posa sur la table, devant elle, son petit coq et sa petite poule en or, et jeta un pois sur son assiette. Le coq croqua aussitôt le pois

— Tu l’as encore avalé, glouton ! lui dit la poulette.

— Tais-toi, répondit le coq, le prochain sera pour toi.

— Oui, le fils du roi me disait aussi qu’il me serait fidèle, jusqu’à la mort, quand il allait joue aux boules avec mon frère l’Aigle.

Le prince dressa l’oreille. La sœur de l’Aigle jeta un second pois sur son assiette, et le coq le croqua encore.

— Tu l’as encore avalé, glouton ! répéta la poulette.

— Tais-toi, ma poulette, le premier sera pour toi.

— Oui, le fils du roi me disait aussi qu’il me serait fidèle, jusqu’à la mort, quand mon frère Aigle lui dit d’aller avec lui puiser de l’eau à la fontaine !

Tout le monde était étonné et intrigué ; le prince aussi était devenu très attentif. La sœur de Aigle jeta un troisième pois sur son assiette, et le coq le croqua comme les deux autres.

— Tu l’as encore avalé, glouton ! répéta la poulette.

— Tais-toi, ma gentille poulette, le premier sera pour toi.

— Oui, le fils du roi me disait aussi qu’il me serait fidèle, jusqu’à la mort, quand mon frère Aigle l’envoya abattre une grande avenue de vieux chênes, avec une hache de bois.

Le prince comprit enfin. Il se leva, et se tournant vers son beau-père, il lui parla de la sorte :

— Beau-père, j’ai un conseil à vous demander, j'avais un gentil petit coffret d’or, dans lequel était renfermé mon trésor. Je le perdis, et je m’en procurai un nouveau. Mais voilà que je viens de retrouver le premier, et j’en ai deux, à présent, lequel des deux dois-je conserver, l’ancien ou le nouveau ?

— Respect toujours à ce qui est ancien, dit le vieillard.

— C’est aussi mon avis, reprit le prince. Eh bien ! j’ai aimé une autre, avant votre fille, et je m’étais engagé envers elle ; la voici !

Et il alla à la servante de l’orfèvre, qui était la sœur de l’Aigle, et la prit par la main, au grand étonnement de tous les assistants.

L’autre fiancée, ainsi que son père, sa mère et ses parents et invités, se retirèrent, fort mécontents. Les festins, les jeux et les réjouissances n’en continuèrent pas moins, pour fêter le mariage du prince et de la sœur de l’Aigle.


Conté par Marguerite Philippe.
Décembre 1868.


Le débat entre l’Hiver et le Roitelet par lequel commence ce conte semble étranger à la fable principale et n’avoir été introduit que pour motiver le combat entre les animaux à poil et les animaux à plumes. Le reste du conte, — les épreuves du héros, son oubli de l’héroïne et la reconnaissance finale, — appartient à un thème très répandu et riche en variantes.




  1. Dans une autre version, l’Hiver répond : — « Ah ! là, je ne puis pas mettre le nez, » et le conte est fini. Et en effet, ce qui suit semble être complètement étranger à ce début, qui forme un petit récit à part, comme il en existe plusieurs sur le roitelet.
  2. Suivant ma conteuse, aller en Égypte signifie s’élever en l’air, voyager à travers l’air.