Correspondance 1812-1876, 4/1856/CDI

La bibliothèque libre.



CDI

AU MÊME


Paris,


Je viens de remercier Théophile Gautier de son bon article, et je vous remercie aussi du vôtre, cher monsieur[1]. Je passe par-dessus un scrupule de conscience qui m’a toujours empêchée de remercier la critique. Mais, comme vous comprenez d’où venait ce scrupule, vous comprendrez également pourquoi il disparaît vis-à-vis de vous.

Il y a une sotte fierté dont on est accusé par ceux qui n’en ont pas d’autre ; il y en a une vraie sur laquelle ne se méprennent pas les caractères élevés. C’est pourquoi je vous dis avec confiance que je me sens encouragée par votre sympathie et que j’en suis reconnaissante.

Si la répétition générale de Comme il vous plaira vous inspire un peu d’intérêt, je serai reconnaissante aussi de vous y voir venir.

Bien à vous,
GEORGE SAND.

  1. Sur Françoise.