Correspondance de Voltaire/1725/Lettre 149

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Correspondance de Voltaire/1725
Correspondance : année 1725GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 145-146).
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149. — À M. THIERIOT[1].

À Paris, ce vendredi 25 août.

C’est au coche qui partit mercredi dernier que je fis mettre un paquet de Mariamne à l’adresse de Mme  la présidente de Bernières. Vous en ferez des présents à ceux de nos amis qui ont le plus d’indulgence pour mes vers. Je pars dans deux jours pour Fontainebleau. Mon adresse est chez Mme  de Prie. Écrivez-moi, mon cher Thieriot, et aimez-moi. On joue toujours Mariamne et l’Indiscret. Je vais faire imprimer cette petite comédie. J’ai été obligé de faire imprimer Mariamne à mes dépens. Il a fallu rompre le marché que j’avais fait avec les libraires, parce que les éditions contrefaites leur coupaient la gorge ; ainsi je me la suis coupée moi-même par bonté, et j’ai fait tous les frais : il n’en sera pas de même de l’Indiscret. Je suis las du métier d’imprimeur. Mandez-moi comment vous vous en trouvez, et si Mahomet[2] est en bon train d’aller. Adieu, je vous souhaite son paradis dans ce monde et un grand débit de son histoire.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Thieriot préparait une Histoire du prophète, qui n’a jamais paru.