Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 860

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Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 467-468).
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860. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 5 (mai 1738).

Je reçois votre lettre du 1er mai, mon cher abbé.

Le vieux de Gennes n’est point si radoteur ; mais ce serait radoter que de ne le pas faire payer, et, si sa réponse à M. Clément n’est pas une lettre de change pour un payement complet, il faut sur-le-champ charger M. Bégon de le poursuivre.

M. d’Auneuil n’ayant pas satisfait, il faudrait s’adresser au payeur des rentes dorénavant : cela vaut délégation.

Je n’ai reçu ni l’écrit de Saurin sur les mathématiques, ni d’autres livres que Prault prétend avoir envoyés.

Je prie monsieur votre frère d’ajouter à la liste des livres que j’ai demandés :

L’Histoire des vents, de Dampierre ;

L’Histoire de la mer, de Delisle ;

La Physique, de Keil : on la trouve chez Cavelier, ou Montalant, ou Martin.

Qu’il ait la bonté de faire un catalogue de tous les livres que je demande ; qu’il aille d’abord chez Prault, et, si Prault ne peut les fournir, qu’il ait la bonté de les chercher lui-même.

Je souhaite que ce soit Prault qui donne cinquante livres à Linant ; j’ai mes raisons. Je vous prie, si je dois de l’argent à Prault, de le payer, afin qu’il n’ait point d’excuse pour ne pas donner ces cinquante livres. Vos huit mille huit cents livres passeront dans les mains de l’abbé Nollet.

Je ne cesserai de prier monsieur votre frère de faire tous ses efforts pour déterrer l’auteur de l’Almanach du Diable.

J’enverrai chercher la pendule, et j’userai de toutes les précautions prescrites pour ne rien casser.

Je vous embrasse tendrement.

  1. Édition Courtat.