Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1119

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Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 228-229).

1119. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 27 (mars 1739)

S’il est vrai, mon cher abbé, qu’on instrumente sans moi contre ce scélérat d’abbé Desfontaines, si le procureur du roi du Châtelet informe, comme on me la mandé, je ne doute pas que monsieur votre frère n’ait envoyé à monsieur le procureur du roi les noms de ceux qui ont acheté le libelle, et dont le témoignage peut précipiter la condamnation du livre et de l’auteur.

On peut encore envoyer un mémoire cacheté chez monsieur le procureur du roi et chez M. Hérault, par lequel ils sont avertis que l’abbé Desfontaines a lu et avoué son libelle en présence de l’abbé Prévost, sauf à monsieur le procureur du roi à faire ce qu’il jugera convenable. Une autre fois, je vous parlerai de nos affaires temporelles.

Je vous embrasse bien tendrement.

Si le procureur du roi agit, nous voilà tous heureux : nous goûterons le repos.

  1. Édition Courtat.