Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2461

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Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 519-520).

2461. — AU CARDINAL QUERINI.
Potsdam, 21 di novembre.

L’Eminenza Vostra adorna la dottrina col fregio dell’ ingegno, rinforza l’ ingegno col zelo, e compisce il zelo colla munificenza. Ella edifica di una mano una chiesa in Berlino, e coll’ altra siega dal giogo eretico un valente monaco, rimanda all’ ovile la smarrita peccorella. In somma la sua liberal mano diffonde altrettanto di denaro quanto d’ inchiostro, ed ammaestra i dotti e solleva i poveri.

Bramo di veder i suoi scritti ed i suoi atti generosi tutti raccolti nelle bresciane stampe ; ma tengo un più vivo desiderio d’inchinarla personalmente[1], etc.

  1. Traduction : Votre Éminence orne la raison des charmes de l’esprit, elle élève l’esprit par le zèle, et elle met le comble au zèle par les soins magnifiques. D’une main elle décore Berlin d’une église, et de l’autre elle arrache au joug hérétique un savant religieux, brebis égarée qui rentre au bercail. Votre Éminence répand avec une égale libéralité ses trésors et son encre ; elle éclaire les savants et soulage l’indigence.

    Je brûle de voir vos savantes productions et vos actions généreuses recueillies par les imprimeurs de Brescia ; mais je souhaite avec encore plus d’ardeur de vous rendre mes devoirs de près, etc.