Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2477

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 535).
2477. — À M. G.-C. WALTHER.
6 décembre 1752.

J’apprends, à l’instant du départ de la poste, que le nommé d’Arnaud est à Dresde, Sa Majesté le roi de Prusse a été obligé de le chasser de ses États, et il méritait une punition plus sévère. On apprend qu’il a forgé des lettres de Sa Majesté, en prose et en vers, qu’il débite impudemment. Si vous pouviez, mon cher Walther, vous faire donner ces papiers et les renvoyer à notre cour, vous rendriez un très-grand service. Au reste, il est bon que vous connaissiez ce scélérat, et que vous le fassiez connaître. Je vous réitère toutes les prières que je vous ai faites, et vous embrasse de tout mon cœur.


Voltaire.