Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2498

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Correspondance de Voltaire/1753
Correspondance : année 1753, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 552-553).

2498. — À M. LE CHEVALIER DE LA TOUCHE[1].
5 janvier.

Je prends la liberté, monsieur, suivant la permission que vous avez bien voulu me donner, de vous envoyer ce paquet pour M. de la Reynière, Je vous supplie de le recommander au courrier, et de lui vouloir bien ordonner de le remettre à la poste en cas qu’il s’arrête plus de deux jours à Cologne. Comme ce paquet ne contient que des affaires de famille pressantes (avec mon testament, qui ne presse pas), il peut sans aucun risque le mettre à la poste à Cologne, pourvu qu’il prenne toutes les précautions nécessaires pour la sûreté de l’envoi. Je ne puis vous dire, monsieur, à quel point je suis pénétré de vos bontés ; je vous prie instamment d’y mettre le comble en disant à M. de Podewils l’intérêt que vous daignez prendre à moi en général, en me regardant comme un officier de la maison du roi, notre maître, qui est ici avec un passe-port du roi, et avec une recommandation à tous ses ministres, et enfin comme un homme qui vous est particulièrement attaché. Je ne vous demande, monsieur, que des bons offices et des marques de bienveillance qui ne vous compromettent point, mais qui puissent seulement engager M. de Podewils à fortifier par ses représentations les sentiments de bonté, de générosité, de grandeur et d’humanité que le roi a sans doute dans son cœur comme dans ses écrits. Je suis comblé de vos bontés, monsieur, et rempli de la reconnaissance la plus tendre et la plus respectueuse. V.

  1. Éditeur, Th. Foisset.