Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 2868

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Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 335-336).

2868. — À M. LE MARÉCHAL DUC DE RICHELIEU[1].
À Prangins, pays de Vaud, 2 février.

J’apprends, monseigneur, les nouvelles alarmes que la santé de M. le duc de Fronsac vous a données ; vous sentez combien je les partage. J’ignore encore l’événement de cette funeste maladie contre laquelle il serait si aisé de prendre en France des précautions, comme ailleurs. Je ne peux que trembler et vous le dire. Peut-être êtes-vous auprès de lui. Pourquoi faut-il que ma triste position m’empêche d’être auprès de vous deux ! Voilà de ces occasions où il faudrait que je fusse à Paris. Je crains de vous fatiguer par une longue lettre. Mme Denis et moi, nous vous supplions de nous faire envoyer le dernier bulletin de la maladie. Personne assurément ne vous est plus tendrement attaché, à Versailles et à Paris, que les deux solitaires suisses.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.