Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 2932

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1755
Correspondance : année 1755GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 390).

2932. — À M. THIERIOT[1].
Aux Délices, 6 juin.

Je n’ai point encore, mon cher et ancien ami, de nouvelles de vos desseins et de vos marches. Mais si vous voulez cet ouvrage dont vous me parlâtes dans une de vos dernières lettres, je vous l’enverrai tout entier. On en a des copies si plates et si défigurées que vous serez bien aise de l’avoir complet et correct. Vous en disposerez à votre fantaisie, et si, après cela, vous voulez venir dans une des plus agréables solitudes du monde, vous aurez le plaisir de voir d’un coup d’œil Genève, son lac, le Rhône, une autre rivière, des campagnes et les Alpes. La nature n’en peut pas rassembler davantage, et la philosophie ne peut choisir un séjour plus libre et plus tranquille. Vale.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.