Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3510

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Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 351).

3510. — DE CHARLES-THÉODORE,
électeur palatin.

Je vous suis très-obligé, monsieur, des souhaits que vous me faites pour la nouvelle année, que je vous souhaite aussi très-heureuse. Celle que nous avons finie ne l’a guère été pour bien du monde : jamais tant de sang n’a été répandu. Je ne crois pas qu’on trouve dans l’histoire un exemple que, dans une seule campagne, on ait donné dix batailles. Il n’y a guère d’apparence que l’hiver nous ramène la paix. Votre santé ne vous permettra-t-elle plus de me donner le plaisir de vous revoir, et de vous assurer de toute l’estime que vous méritez, et que j’aurai toujours pour vous ?


Charles-Théodore, électeur.