Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5303

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 488-489).

5303. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
30 mai.

Mes saints anges, je vous ai envoyé des Olympie, des Zulime, sous l’enveloppe de M. le duc de Praslin, et cependant j’ignore si vous les avez reçues. Notre résident m’a dit qu’on lui arrêta un jour, à la poste de Paris, un livre qu’il envoyait à M. de Saint-Foy, sous le couvert de M. le duc de Praslin. Rien n’est sacré. Je vous avertis que dans l’un de mes deux paquets il y avait une lettre assez importante, du moins pour moi, que je vous adressais à cachet volant pour M. le président de Meinières.

J’ai cessé de vous écrire, mes anges, par la voie de M. de Courteilles, parce que je crois qu’il est à la campagne.

J’attends vos ordres pour savoir comment je dois m’y prendre pour continuer à vous soumettre mes pensées et mes sentiments.

Mais comment vont vos yeux ? J’ai bien de la peine avec les miens ! mais avec quoi n’ai-je pas de la peine ?

À l’ombre de vos ailes.

  1. Editeurs, de Cayrol et François.