Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6135

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Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 84-85).

6135. — À M. LE DOCTEUR TRONCHIN[1].

Mon cher Esculape va donc nous quitter ? Je me flatte qu’il n’aura pas la cruauté de partir sans venir consoler les ermites de Ferney. Je sais qu’il a bien du monde à consoler ; mais il sait que nous sommes ses plus anciens malades, et, parmi les étrangers, ses plus anciens amis.

Personne ne s’intéressera jamais plus que nous à sa gloire, à son bonheur. L’idée de tous les avantages dont il va jouir[2] peut seule nous dédommager de sa perte.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. À Paris, comme médecin du duc d’Orléans.