Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6175
6175. — À M. DAMILAVILLE[1].
2 décembre.
Je ne puis cette fois-ci, mon cher frère, vous dire autre chose, sinon que je suis fort languissant, que je vous souhaite la santé la plus ferme, et à Bigex[2] la main la plus prompte. Mon capucin nous seconde. Protégez-moi toujours auprès de Briasson[3].
Voici une petite lettre pour frère Protagoras. Je suis toujours en peine du paquet du sieur Boursier.
Si j’avais l’amour-propre d’un auteur, je serais un peu fâché que Lekain ait fait imprimer Adélaïde avec quelques vers qui n’ont pas le sens commun, et qu’on a jugé à propos d’y insérer pour faire ce que les comédiens appellent des coupures.
Buvez avec les sages à la santé du solitaire, qui vous aimera jusqu’au dernier moment de sa vie.