Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6286

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Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 239).

6286. — À M. ÉLIE DE BEAUMONT[1].
5 mars.

Mon cher Cicéron, j’ai été bien malade ; je le suis encore ; mais je renaîtrai quand je verrai votre beau mémoire sur les Sirven imprimé. Je vous prie de m’en envoyer un exemplaire par la voie de M. Damilaville, qui le fera contre-signer. Ne ménagez point les signatures de vos confrères, et n’oubliez pas, je vous en prie, M. Jabineau, qui est prêt à donner la sienne. Que vous réussissiez ou non à obtenir du conseil un arrêt d’attribution, vous réussirez auprès du public ; vous confirmerez votre réputation de vengeur généreux de l’innocence ; les malheureux juges visigoths seront confondus ; on n’osera plus flétrir la nation par ces téméraires accusations de parricides. Ce sera à vous qu’on en aura l’obligation. Votre nom sera cher à tous les honnêtes gens. Comptez-moi, je vous en conjure, parmi les plus zélés de vos admirateurs, et permettez-moi de me dire de vos amis.

Mille sincères respects à madame Hortensia[2]. V.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Personnage du roman de Mme Élie de Beaumont, Lettres du marquis de Roselle.