Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6479
Il est très-vrai, monsieur, qu’il y a eu des ordres sévères à Besançon ; mais vous avez affaire à M. Ethis, qui est aussi sage que zélé pour la bonne cause.
Je crois que M. le duc de Choiseul trouvera très-hon le jugement que votre humanité a fait rendre. Il me semble qu’il pense à peu près comme vous sur les déserteurs. On tue inutilement de beaux hommes qui peuvent être utiles, et on n’empêche point la désertion. André Destouche[2] avait raison.
Puisque vous ne venez, monsieur, qu’au mois de septembre, je prends la liberté de vous envoyer ces deux lettres qu’on avait adressées à Ferney. Plût à Dieu que ce petit ermitage pût avoir l’honneur de vous recevoir toutes les fois que vous allez à votre régiment ! Ayez la bonté d’apporter avec vous un ou deux exemplaires du livre nouveau dont vous me parlez, nous ferons des échanges. Recevez mes très-tendres et très-respectueux compliments.