Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6479

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Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 406-407).

6479. — À M. LE MARQUIS DE VILLEVIEILLE[1].
31 auguste.

Il est très-vrai, monsieur, qu’il y a eu des ordres sévères à Besançon ; mais vous avez affaire à M. Ethis, qui est aussi sage que zélé pour la bonne cause.

Je crois que M. le duc de Choiseul trouvera très-hon le jugement que votre humanité a fait rendre. Il me semble qu’il pense à peu près comme vous sur les déserteurs. On tue inutilement de beaux hommes qui peuvent être utiles, et on n’empêche point la désertion. André Destouche[2] avait raison.

Puisque vous ne venez, monsieur, qu’au mois de septembre, je prends la liberté de vous envoyer ces deux lettres qu’on avait adressées à Ferney. Plût à Dieu que ce petit ermitage pût avoir l’honneur de vous recevoir toutes les fois que vous allez à votre régiment ! Ayez la bonté d’apporter avec vous un ou deux exemplaires du livre nouveau dont vous me parlez, nous ferons des échanges. Recevez mes très-tendres et très-respectueux compliments.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Voyez tome XXVI, pages 100-101.