Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8468
Madame, le roi votre frère a daigné me faire savoir avec quelle bonté vous avez daigné lui parler de moi. Plût à Dieu que je pusse achever ma vie à vos pieds et aux siens. Je n’ai jamais tant regretté Berlin que lorsque Votre Majesté y est réunie avec son auguste famille. Elle doit y jouir de tout le bonheur que la tranquillité peut ajouter à la gloire. Sœur d’un héros et mère d’un
roi digne d’elle, entourée de sceptres et de lauriers, goûtez longtemps tous les avantages de la situation la plus brillante de la terre entière.
Daignez agréer, madame, mes vœux ardents pour la continuation de toutes vos prospérités, et permettez que la faible voix d’un vieux solitaire se mêle à toutes celles qui bénissent la destinée en prononçant votre nom.
Je suis avec un profond respect, madame, de Votre Majesté le très-humble et très-obéissant serviteur.
- ↑ Éditeur, V. Advielle.