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Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8595

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8395. — DU CARDINAL DE BERNIS.
Le 8 août.

Je vous remercie, mon cher confrère, de veiller de temps en temps à ma santé. Les derniers vers que vous m’avez envoyés (indépendamment de certaine citation trop flatteuse[1]) m’ont fait grand bien. On dit que vous avez fait nouvellement d’autres vers, qui ressemblent à ceux de votre jeunesse. Si cela est vrai, souvenez-vous que j’habite le pays de Virgile et d’Horace, mais que l’un et l’autre sont morts sans héritiers. Je vous souhaite, mon cher confrère, la longue vie de Sophocle ; personne n’a plus de droit que vous d’y prétendre.

  1. Voyez les Systèmes (tome X) ; dans une des notes sont cités