Cours d’agriculture (Rozier)/GRENADE, GRENADIER

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Hôtel Serpente (Tome cinquièmep. 374-380).


GRENADE, GRENADIER. Tournefort le place dans la huitième section de la vingt-unième classe, destinée aux arbres à fleur en rose, dont le calice devient un fruit à pepin, & il l’appelle Punica. Von-Linné le classe dans l’icosandrie monogynie.

Des espèces de grenadiers. Von-Linné n’en compte que deux. La première est le punica granarum ou grenadier ordinaire ; la seconde, le punica nana ou grenadier nain.

On a lieu de croire que la première espèce a été portée en Italie par les romains, à l’époque d’une de leurs guerres puniques y puisqu’ils lui ont donné ce nom ; que, d’Italie, cet arbre a successivement passé dans nos provinces méridionales, & de-là dans le reste du royaume. Un point de fait semble confirmer cette opinion ; l’hiver de 1776 fit, dans une très-grande partie du Dauphiné, de la Provence & du Languedoc, périr toutes leurs tiges ; les hivers très rigoureux y produisent ordinairement cet effet ; & les tiges anciennes sont ensuite suppléées par de nouvelles, qui s’élancent des racines. Si cet arbre étoit indigène à ces provinces, la nature lui auroit donné une texture comme aux chênes, aux sapins, aux cerisiers, &ç., qui sont les arbres du pays. Le grenadier nain est originaire des Antilles, & se conserve en Europe par le secours des châssis ou des serres chaudes. Cet arbre offre une apparence de paradoxe, difficile à répondre. En espalier, il passe assez bien les hivers dans les environs de Paris, sans être altéré ; & pour peu que le froid soit rigoureux, ces espaliers sont détruits dans les environs de Lyon. Il en est ainsi en Angleterre, en Bretagne, & dans cette province on trouve plusieurs plantes & arbustes de nos pays méridionaux, (l’arbousier, par exemple) quoique la Bretagne soit très au nord, relativement aux bords de la Méditerrannée. L’on sait que les rigueurs du froid sont moins âpres & moins destructives dans les îles. Seroit-ce donc à cause de sa position de presqu’île, que les grenadiers n’y périssent pas ?

Grenadier à Fruit Acide. Fleur en rose, à cinq pétales obronds, droits, ouverts, insérés dans un calice charnu, divisé en cinq découpures aiguës ; il est coloré.

Fruit, espèce de pomme presque ronde, nommée grenade, formée par le renflement du calice & couronnée à son sommet par les échancrures de ce même calice, recouverte à l’extérieur d’une enveloppe dure & coriace, lors de sa maturité ; intérieurement divisée en neuf loges, dont les cloisons membraneuses partent du réceptacle & renferment des semences entourées d’une pulpe succulents, ordinairement rougeâtre & blanche dans une variété ; elle est naturellement acide.

Feuilles, portées par des pétioles, entières, oblongues, quelquefois sinuées, jamais dentelées, toujours lisses & luisantes, quelquefois avec nervures rouges, lorsqu’elles ont éprouvé un peu de froid.

Racine, jaune, ligneuse, très-fibreuse.

Port ; grand arbrisseau, qu’on peut élever en espalier ou en arbre ; l’écorce est rougeâtre dans les jeunes pousses ; sur les vieux pieds, l’écorce gerce comme celle de la vigne, mais moins ; les tiges épineuses ; les fleurs sans pédoncules ; les feuilles opposées, quelquefois rassemblées ou éparses. Telle est la première espèce naturelle, d’où dérivent les variétés suivantes.

1°. Grenadier à fruit doux & acide en même temps.

2°. Grenadier à fruit doux. Cette variété, qui se soutient par les boutures & les drageons, & non par les semis, est un perfectionnement des deux autres.

À force de multiplier les engrais, les soins & les labours au pied de ces grenadiers, on est parvenu, pour se servir de l’expression de von-Linné, de les faire luxurier, c’est-à-dire, de métamorphoser les étamines & les pistils en pétales, d’où il est résulté :

3°. Le grenadier à fleur semi-double.

4°. Le grenadier à fleur complettement double.

5° Le grenadier à feuilles panachées & à fleurs panachées.

6°. Enfin, le grenadier à très-grande fleur, ou double ou simple.

Grenadier nain. C’est le punica nana humilissima de Tournefort. Il diffère essentiellement des premiers par sa stature très-basse, par ses feuilles linéaires, par la multiplicité des fleurs qu’il produit pendant plusieurs mois de suite, & par son fruit, de la forme des grenades ordinaires, & gros comme une noisette.

II. De leur multiplication. Livré à lui-même, le grenadier n’offre en Espagne, en Italie & dans les provinces méridionales de France, qu’un buisson touffu par la multiplicité des tiges, & qui s’élève peu. Si, au contraire, on lui donne des soins, si on supprime les tiges inutiles, si on dégarnit par le bas celles qui restent, il s’élève alors en arbre de quinze à dix-huit pieds de hauteur, & souvent plus ; alors son bois est très-dur & fait d’excellens manches d’outils, &c.

1°. Des semis. Il est possible, par cette voie, de se procurer tout d’un coup un grand nombre de plants & même d’obtenir de jolies variétés ; mais ce moyen est très-lent ; cependant c’est le plus sûr & peut-être le seul pour acclimater dans le nord cette jolie espèce d’arbre. On choisira le meilleur des abris, ou on emploiera les châssis ; (voyez ce mot) une terre légère & très-substantielle convient dans ce cas. La prudence exige que les pépins ou grains soient mis en terre au moment qu’on les tire du fruit. Des irrigations au besoin sont les seuls secours que le semis demande, ainsi que le sarclage. À la seconde ou à la troisième année, suivant la force des pieds, on les lève de terre sans endommager aucune des racines, & on leur donne ensuite, en les replantant, un pied de distance.

2°. Des Boutures. Choisissez des pousses saines & vigoureuses, au bas desquelles vous laisserez un morceau du vieux bois ; plantez-les en terre meuble ; arrosez souvent & donnez quelques labours dans le courant de l’année. Elles reprennent alors très facilement.

3°. Des marcottes. Comme cet arbre pousse beaucoup de tiges des racines, on allonge ces tiges dans des fosses qu’on fait tout autour, on les courbe un peu, & le tout est recouvert d’un pied de terre ; mais il faut que le bout des tiges ou des branches vienne en dehors & sorte des fosses. Souvent ces boutures sont assez enracinées, après la première année, dans nos provinces du midi, si on a soin de les arroser. Si on a un vieux pied, on peut le couper entre deux terres, & il produira un grand nombre de tiges ; chargez-les de terre l’hiver suivant, & chaque tige deviendra une bouture. On peut encore couper le pied, éclater le collet des racines, & chaque brin des racines coupées formera un nouvel arbre.

III. De la conduite du grenadier. On le destine ou à former des haies, ou des espaliers, ou des arbres à tête, à la manière des orangers.

1°. Des Haies. Elles ne peuvent être d’une utilité réelle que dans les seuls pays méridionaux. Considéré sous ce point de vue, le grenadier est un arbrisseau précieux, puisque le prunelier ou prunier sauvage & l’aubépin (voyez ce mot) y réussissent très-mal, à cause des longues sécheresses. D’ailleurs, la dent meurtrière des troupeaux y dévore sans cesse les jeunes pousses, & l’arbuste, épuisé par des plaies renouvelées chaque jour, rabougrit & périt en peu de temps. Le grenadier est, sans contredit, l’arbrisseau qui réussit le mieux ; il aime la forte chaleur, & ses rameaux & ses feuilles sont respectés par les troupeaux. Dans le cas qu’on ait de l’eau à sa disposition, ce qui est fort rare dans les champs, des boutures plantées à neuf ou douze pouces de distance les unes des autres, formeront bientôt une haie. Dans le cas contraire, il est indispensable de planter des pieds bien enracinés. Leur reprise est assurée dans ces provinces, si la plantation a lieu aussi-tôt après la chute des feuilles, c’est-à-dire, en novembre ou au commencement de Décembre au plus tard. Les pluies de l’hiver serrent la terre contre les racines, elles travaillent même pendant cette saison, parce que le froid n’est pas rigoureux ou il est de peu de durée. Si on attend la fin de février ou le mois de mars pour la plantation, la reprise devient difficile ; la chaleur jointe à la sécheresse suspend la végétation. Le pied, la partie enterrée ne meurt pas toujours, même il est assez commun de le voir repousser au printemps suivant, quoique la partie hors de terre soit morte & desséchée.

Ce qui nuit le plus à l’avancement des haies est la multiplicité des tiges qui poussent du collet des racines. Si on ne les supprime pas, l’arbrisseau se change en buisson, les tiges se multiplient encore & occupent çà & là une étendue de terrain considérable, sans former une haie. Il est donc essentiel de supprimer les rejetons parasites, de ne conserver que le maître pied, & de ne lui laisser, à la seconde année de la reprise, qu’un seul & le meilleur jet : à la troisième, on supprime les branches inférieures jusqu’à la moitié de sa hauteur, & on ne conserve au sommet que deux ou trois de ses bourgeons (voyez ce mot). Alors ce pied est élancé & souvent médiocre en grosseur ; cependant il est & sera par la suite l’âme de la haie. J’insiste sur cet article, parce qu’on aura une clôture impénétrable, même aux chiens, si, dans la suite, on greffe par approche (voyez ce mot) les pieds les uns avec les autres, comme il sera dit au mot haie.

Il est indispensable de donner, le plus promptement qu’on le peut, à la haie, la hauteur qu’elle doit avoir, ce qui facilite la suppression des branches de deux ans & conserve le bois nouveau à la taille. Sans cette précaution, le bois de deux ans se charge de fruits, & ne pousse plus de bourgeons vigoureux.

Cette manière d’opérer est contradictoire à celle de presque tous les arbres ou arbustes ; cependant elle est établie sur ce point. Le bois du grenadier de la seconde & même de la troisième année, produit de nouveaux yeux qui dans la suite garnissent & remplissent les places vides ; mais passé cette époque, il est rare de le voir donner de nouveaux bourgeons. Joignez à cet avantage celui de pousser des tiges par le collet des racines, & on concevra sans peine la facilité de former de bonnes haies. Qui croiroit après cela, que de telles haies soient très rares en Provence ou en Languedoc ? Les petits soins qu’elles exigent, comme toutes les haies en général, ne sont pas du goût des propriétaires ; cependant la tonte annuelle de ces clôtures fourniroit du bois à brûler dans des pays où il est si rare ; d’ailleurs la récolte de fruit n’est pas un objet à négliger.

Lorsque la haie est à la hauteur qu’on désire, il ne s’agit plus que de la laisser épaissir, ce qui s’exécute en arrêtant chaque année les branches du haut & en resserrant & raccourcissant les branches latérales. Si on la laisse trop vite gagner en épaisseur, la clôture ne sera jamais bien solide. Il faut savoir perdre du temps pour mieux jouir. Il convient d’observer, lorsqu’on commence à former la haie, que la sommité des bourgeons porte souvent quatre yeux disposés en croix ; on doit l’abattre, parce qu’il n’en résulteroit que quatre petites branches chiffonnes, ou du moins ne laisser subsister qu’un œil au-dessous de la coupe, & abattre celui qui lui est opposé, afin que le premier s’élance avec plus de force.

2°. Des espaliers. Peu d’arbres tapissent aussi exactement un mur que le grenadier par la multiplicité de ses branches ; & si on fait les conduire à propos, cette palissade n’aura jamais plus de trois à quatre pouces d’épaisseur. Elle n’a besoin d’aucun tuteur, d’aucun soutien, sinon dans le commencement & jusqu’à ce qu’elle soit à une certaine hauteur. Je connois, en ce genre, des espaliers de vingt pieds de hauteur sur autant de largeur, formés par un seul pied. Lorsque l’on est pressé de jouir, il vaut beaucoup mieux planter alternativement un pied de grenadier à fleur double, & un pied à fleur simple, qui donne un fruit doux. En entremêlant, dans la suite, les branches de ces deux espèces, on a, dans l’été, le plaisir de voir un joli mélange de fleurs, & on diroit, en automne, que l’espalier est, dans son entier, formé de grenadiers à fruit.

Le grenadier à fleur double craint plus le froid que le grenadier à fruit doux ; celui-ci, plus que le grenadier à fruit acide & doux ; & le grenadier à fruit acide le craint moins que les deux premiers, parce qu’il est plus près de son premier état de nature. Peu d’arbres mis en espalier offrent un aussi beau coup-d’œil que le grenadier ; la multiplicité de ses fleurs, d’un rouge vif & éclatant, contraste à merveille avec la couleur du vert foncé & luisant des feuilles. Pour hâter l’avancement de l’arbre, ne vous pressez pas de le mettre à fruit ; supprimez toujours, autant que vous le pourrez, le vieux bois, ou bien ravalez-le au point de le forcer à donner de longs bourgeons, jusqu’à ce que le mur soit couvert. Son garnissement, si je puis m’exprimer ainsi, ne se fera pas attendre, si vous avez conduit l’arbre ainsi qu’il convient.

Il est indispensable, dans les pays où le froid est âpre & long, de couvrir les espaliers pendant l’hiver, soit avec des paillassons, soit avec des balles de blé, de froment, de l’orge, de l’avoine, &c. soutenues, de distance en distance, par des branchages fichés en terre & assez serrés pour que les vents & les pluies ne dérangent ou n’enlèvent pas ces balles. Avec les paillassons, on a l’avantage de donner de l’air à l’arbre, lorsque le temps est doux. Si les paillassons ne suffisent pas à le garantir du froid, les mêmes balles, mises par derrière le paillasson, le garantiront de ses rigueurs.

3°. Des grenadiers en tête. La première attention est de former la tige & de la fixer à la hauteur que l’on désire. À cet effet, on choisit les brins les mieux venans, & on les émonde pendant les deux premières années. Si la tige est trop maigre & trop fluette, on rabat, chaque année, les branches du sommet, & on ne leur laisse qu’un œil ou deux ; alors la tige se fortifie. Lorsqu’on s’aperçoit que cette tige ne se charge pas de boutons dans sa longueur, c’est le moment de former la tête, parce que la sève s’y porte avec abondance & ne s’extravase plus dans son cours. On dispose ses branches dans l’intention de lui faire représenter un parasol ou une boule. La dernière forme est à préférer.

Dans les pays méridionaux, le grenadier figure très-bien dans les plates-bandes des allées & en pleine terre ; dans ceux du nord, ils demandent des caisses ou de grands vases de terre vernissée, parce qu’on doit les enfermer dans l’orangerie pendant l’hiver.

III. De leur culture. Cet arbre, en pleine campagne & livré à lui, n’en exige aucune ; mais, en général, il forme un buisson désagréable, qui pousse sans cesse des drageons sur les côté ; & par conséquent donne peu de fleurs & encore moins de fruits. Cependant, si on le taille, si on supprime la majeure partie des drageons, il produit l’un & l’autre.

Le grenadier cultivé demande à être fortement taillé, si on veut avoir beaucoup de fleurs, & moins, si on vise à la beauté & à la bonté du fruit. Cet arbre pousse un nombre prodigieux de racines chevelues ; il exige donc une bonne terre, bien succulente & chargée d’engrais. Lorsqu’on désire hâter sa végétation & la rendre très-vigoureuse, les arrosemens fréquens deviennent indispensables. Ce que je dis s’applique principalement aux grenadiers renfermés dans des caisses & à ceux en espalier. S’il étoit possible de procurer aux haies les mêmes secours, elles acquerroient promptement leur perfection.

Les grenadiers tenus dans des caisses, exigent d’être dépotés tous les deux ans, & une partie des racines chevelues supprimées, ainsi qu’il sera dit au mot oranger. En général, on donne toujours de trop petits vases ou petites caisses à ces arbres.

Le temps le plus favorable à la taille est à la fin de septembre, pour les pays du nord, & à la fin d’octobre, ou plutôt lorsque les feuilles sont tombées, pour ceux du midi.

Le grenadier nain ne peut être cultivé en pleine terre. M. Duhamel dit « qu’il seroit à souhaiter que, dans les provinces méridionales, on le multipliât plus qu’on ne fait, pour enter dessus de grosses grenades douces ; ce seroit un ornement pour les orangeries : d’ailleurs, comme ces arbres seroient moins grands que les autres, leurs fruits pourroient mûrir dans les étuves ». Il faut croire qu’il existe de pareils grenadiers dans nos provinces, puisque M. Duhamel l’avance. Il y en a peut-être chez des amateurs, & je ne les ai pas vus. L’introduction de cet arbuste & sa naturalisation produiroient moins de profit & d’agrémens qu’elles n’exigeroient des soins, puisqu’à peine s’amuse-t-on à y cultiver régulièrement le grenadier ordinaire.

IV. De ses propriétés économiques. Les grenades demandent à rester sur l’arbre jusqu’à leur parfaite maturité. Si on les cueille trop tôt, elles se rident, se dessèchent & se moisissent. Lorsqu’elles sont bien mûres, on coupe une portion de la branche qui les porte ; on unit plusieurs de ces branches ensemble avec leurs fruits, & on les suspend au plancher, en paquets de six à huit, ou avec de la filasse ou avec des osiers ; si le local est humide, peu aéré, leur écorce noircira & moisira. Avant de les fermer dans le grenier, elles doivent rester pendant quelques jours exposées au gros soleil, &, dès qu’il est couché, les rentrer dans l’appartement, pour les sortir le lendemain au soleil levant, & ainsi de suite. Lorsque les grenades sont grosses, belles, & qu’elles sont destinées à des envois, il vaut beaucoup mieux les suspendre une à une & les envelopper avec du papier ; cette petite précaution conserve la beauté de leur robe.

V. Propriétés médicinales. L’écorce du fruit, appelée dans les boutiques malicorium, a une saveur acerbe & austère, ainsi que les membranes qui séparent les grains. Elle est astringente, constipe, suspend la diarrhée séreuse, quelquefois diminue l’hémorragie utérine par pléthore ou par blessure, ainsi que les pertes blanches. Sa décoction déterge les ulcères de la bouche & raffermit les gencives… Le suc de la pulpe qui enveloppe les grains est doux dans certaine espèce, acide-doux & vineux dans une autre, très-acide dans la grenade des champs. Plus elles sont acides, plus elles sont astringentes & rafraîchissantes. La pulpe du fruit nourrit peu ; elle est agréable au goût & tempère la soif… Les fleurs, nommées balaustes, qu’elles soient doubles ou simples, sont astringentes.

On prescrit les balaustes, desséchées & pulvérisées, depuis demi drachme jusqu’à deux drachmes, incorporées avec un sirop… ; sèches & en infusion dans six onces d’eau, depuis deux drachmes jusqu’à une once… L’écorce sèche & pulvérisée comme les feuilles… Suc de grenades, dont les grains soient bien séparés de membranes jaunes qui les environnent, exprimé & clarifié, une livre ; faites-y fondre, au bain-marie, sucre blanc, deux livres moins trois onces, & vous aurez le sirop de grenades, qui se prescrit depuis une jusqu’à deux onces, en solution dans cinq onces d’eau.