Cours d’agriculture (Rozier)/MALANDRE

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Hôtel Serpente (Tome sixièmep. 394-395).


MALANDRE. Médecine Vétérinaire. La malandre est au pli du genou du cheval, ce que la solandre est au pli du jarret. (Voyez ce mot) C’est une crevasse d’où il découle une humeur âcre qui corrode la peau. Le mal est long à guérir, à raison du mouvement de l’articulation qui l’irrite sans cesse, & qui empêche la réunion des parties. La guérison en est encore plus difficile, lorsqu’il est entretenu par une humeur galeuse. (Voyez Gale) Mais si c’est une simple crevasse, de laquelle découle une sérosité noirâtre, il faut tondre la partie, ensuite la frotter jusqu’au sang, avec une brosse rude, & y appliquer un petit plumaceau d’onguent égyptiac, par-dessus lequel on met une bande en 8 de chiffre, unie & serrée. On continuera ce pansement pendant quatre à cinq jours. Quelquefois la malandre est de si peu de conséquence, qu’elle se dissipe en la bassinant seulement avec l’eau d’alibour, dont voici la formule : Prenez vitriol blanc, deux onces ; vitriol de Chypre, une once ; saffran, deux drachmes ; camphre, égale quantité ; faites dissoudre le camphre dans suffisante quantité d’esprit-devin, & mettez le tout dans environ quatre pintes d’eau, & conservez dans une bouteille pour l’usage. M. T.