Cours d’agriculture (Rozier)/PARENCHYME

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A. B.
Hôtel Serpente (Tome septièmep. 442).


PARENCHYME, tissu cellulaire des végétaux : c’est un assemblage de vésicules jointes bout à bout comme autant de grains de chapelet & à côté les uns des autres, sans aucune apparence de communication entr’elles : elles remplissent les vides que les mailles des fibres séveuses laissent ; & s’étendent depuis le centre du tronc jusqu’à la surface de l’écorce, en coupant, à angles droits la direction des fibres séveuses : on a observé que ces vésicules sont plus sensibles vers le centre du bois que du côté de l’écorce ; ce qui semble prouver qu’elles doivent se multiplier en se divisant à mesure qu’elles s’éloignent du centre. Ce tissu cellulaire prend le nom de parenchyme dans les feuilles ; il conserve sa même organisation, mais il y devient plus sensible à cause des vides laissés par l’écartement des fibres séveuses. Lorsque ce tissu cellulaire forme une couche entre l’épiderme & les couches corticales, comme il arrive dans l’écorce des herbes & les jeunes branches des arbres, on l’appelle alors enveloppe cellulaire. Il paroît même que la moelle n’est autre chose que ce même tissu cellulaire desséché, puisque, paroissant d’abord dans les arbres qui en ont beaucoup, tels que le sureau, sous la forme de vésicules, ovoïdes de couleur verte, & succulentes, il arrive qu’au bout de deux ans, quand la moelle est formée, ces vésicules paroissent vides, desséchées, & leur forme est devenue sphérique ou polyèdre, & leur couleur, a pâli. A. B.