Cours d’agriculture (Rozier)/POITRINE

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Hôtel Serpente (Tome huitièmep. 169-170).


POITRINE. Médecine Rurale. On comprend communément sous ce nom, dit M. winslou, tout ce qui répond à l’étendue du sternum, des côtes & des vertèbres du dos soit en dedans soit en dehors.

On divise la poitrine en partie antérieure, en partie postérieure, connue sous le nom de dos, & en parties latérales appelées simplement côtés, & distingués en côté droit, & en côté gauche.

Les parties externes qui forment cette cavité, sont la peau, la graisse, les mamelles, les muscles surcostaux & intercostaux, le sternum, les os qui forment les côtes, les douze vertèbres du dos, le diaphragme.

Les parties internes que cette cavité renferme, sont 1°. cette membrane appelée plèvre qui en tapisse tout l’intérieur & qui le trouve partagée en deux cavités latérales, par une cloison membraneuse appelée médiastin qui n’est qu’une production ou une duplicature de la plèvre. 2°. Les poumons, le péricarde, le cœur, l’artère aorte, l’artère pulmonaire, les veines pulmonaires, le canal thorachique, la veine cave supérieure, la veine cave inférieure, la veine azigos, la plus grande partie du thymus, enfin la plus grande partie de l’œsophage. La poitrine est donc cette cavité qui renferme les organes les plus essentiels à la vie ; est-ce pour cette raison qu’elle est la plus en butte aux maladies ?

Cette cavité chez les uns peut être foible, & même manquer par un vice de conformation. De là naît cette disposition qu’ils portent en venant au monde, à contracter certaines maladies qui attaquent le parenchyme du poumon, ou de tout autre viscère ; tels que la pulmonie, l’hémoptysie, l’asthme, les palpitations de cœur, la consomption & certaines autres maladies qui ne finissent le plus souvent que par la mort de ceux qui en sont attaqués : comme nous ayons déjà parlé de toutes ces maladies, nous y renvoyons le lecteur. M. AMI.