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Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Cassette (rue)

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Cassette (rue).

Commence à la rue du Vieux-Colombier, nos 21 et 23 ; finit à la rue de Vaugirard, nos 66 et 68. Le dernier impair est 39 ; le dernier pair, 38. Sa longueur est de 368 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Dès 1546 elle portait le nom de rue de Cassel, qu’elle devait à l’hôtel qui y était situé. La dénomination de Cassette n’est qu’une altération. La largeur de cette voie publique a été fixée à 6 m. 8 déc., par arrêté de l’administration des travaux publics et par une décision ministérielle du 2 thermidor an V, signée Benezech. Les maisons portant les nos 1, 21, 23, 25, 27, 29, 31, 33, 35, 37 et 39 ; 6 et 12, sont alignées. — Conduite d’eau entre les rues Carpentier et Honoré-Chevalier. — Éclairage au gaz (compe Française).

Les propriétés portant aujourd’hui les nos 18, 20, 22 et 24 représentent l’emplacement occupé avant 1790 par le couvent des Filles-du-Saint-Sacrement, dont nous traçons ici l’origine. Les religieuses connues sous le nom de Bénédictines de la Conception de Notre-Dame de Rambervilliers, quittèrent leur pays dévasté par les gens de guerre. En 1643, elle se retirèrent à Saint-Maur, près Paris. En 1650, elles habitaient une maison de la rue du Bac, qu’elles quittèrent pour aller dans la rue Férou. Les lettres-patentes qui confirmaient leur établissement sont du mois de mai 1653. Le 12 mars 1654, la croix fut posée dans la chapelle de ce couvent, dont la reine Anne d’Autriche s’était déclarée protectrice. Cette reine tenant un cierge à la main vint expier solennellement les outrages faits au Saint-Sacrement pendant la guerre civile. Une de ces religieuses devait répéter chaque jour la même expiation. Elle venait, la corde au cou, portant à la main une torche allumée, se mettre à genoux devant un poteau dressé au milieu du chœur et faisait amende honorable à Dieu des outrages commis contre le Saint-Sacrement. Leur maison de la rue Férou se trouvant trop petite, ces religieuses la quittèrent pour aller en occuper une plus vaste et plus commode dans la rue Cassette. Cette communauté fut supprimée en 1790. Devenue propriété nationale, la plus grande partie de cette maison religieuse fut vendue le 27 prairial an IV.