Colisée (rue du).
C’était anciennement le chemin des Gourdes. Un arrêt du conseil d’État du roi, du 25 août 1769, porte ce qui suit : — « Le chemin ou ruelle dite des Gourdes, formant aujourd’hui une voie sinueuse entre les marais, et qui communique de la rue du Faubourg-Saint-Honoré dans la grande allée des Champs-Élysées sera élargie pour former une rue dite du Collisée, laquelle aura trente pieds de largeur et sera dirigée d’une seule ligne droite dans toute sa longueur, etc. ; veut et entend sa majesté que les particuliers propriétaires des terrains le long de la dite nouvelle rue ne puissent user de la liberté que sa majesté a bien voulu leur accorder d’y bâtir, en dérogeant aux lois par lesquelles elle avoit, en d’autres temps, prescrit le contraire, y élever aucun édifice ni clôture qu’en se conformant au d. alignement et en fournissant chacun endroit soi le terrain nécessaire, et sans pouvoir répéter rien les uns contre les autres pour le plus ou le moins de superficie qui leur aurait été pris, sa majesté consentant à cet effet que la dite rue passe en entier sur la partie du terrain qui lui appartient du côté de l’avenue. » — Cet arrêt fut registré au bureau de la ville, le 5 septembre suivant, et la rue fut tracée à la fin de la même année, mais on n’y bâtit des maisons qu’en 1810. Aujourd’hui elle est entièrement bordée de constructions. Par décision ministérielle du 17 brumaire an XII, signée Chaptal, la largeur primitive a été maintenue. Toutes les constructions riveraines sont alignées. Le nom de rue du Colisée, donné à cette voie publique, lui vint de sa proximité de l’établissement du Colisée, en construction en 1769 et qui terminé en 1772, servit à des divertissements de tous genres. Il fut supprimé en 1780. — Éclairage au gaz (compe de l’Ouest).