Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Colombier (rue du Vieux-)

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Colombier (rue du Vieux-).

Commence à la place Saint-Sulpice ; finit aux rues du Cherche-Midi, no 1, et du Four, no 81. Le dernier impair est 33 ; le dernier pair, 36. Sa longueur est de 247 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Elle doit son nom à un colombier que les religieux de Saint-Germain-des-Prés avaient fait bâtir au XVe siècle. On la nommait quelquefois rue de Cassel, parce qu’elle conduisait à l’hôtel de ce nom. En 1453, on lit : rue de Cassel, dite du Colombier. Il est certain, ainsi que le prouvent plusieurs titres, que la partie de cette rue située entre celle Férou et la rue du Pot-de-Fer, se nommait rue du Puits-Mauconseil, en raison d’un puits public qu’on voyait en cet endroit. Lorsqu’on creusa des fossés autour de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, on lui donna le nom de rue du Vieux-Colombier, pour la distinguer de la nouvelle (aujourd’hui rue Jacob). — Une décision ministérielle à la date du 26 thermidor an VIII, signée L. Bonaparte, avait fixé la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. Cette moindre largeur a été portée à 12 m., en vertu d’une ordonnance royale du 7 mai 1828. Les constructions nos 15, 17, 19, 21, 21 bis, la maison située entre les nos 27 et 29, et la propriété no 31, sont alignées. Les constructions du côté des numéros pairs devront subir un fort retranchement. Conduite d’eau entre la rue Neuve-Guillemin et les deux bornes-fontaines. Éclairage au gaz (compe Française).

Le couvent des religieuses de la Miséricorde était situé dans cette rue sur une partie de l’emplacement de la maison nos 8 et 10. Anne d’Autriche fit venir d’Aix en Provence, vers 1649, quelques religieuses de cet ordre, qui achetèrent en 1651 une grande propriété. Ces religieuses suivaient la règle de saint Augustin. Le but de leur fondation était de procurer un asile et la subsistance à des filles de qualité qui n’avaient pas de ressources suffisantes pour suivre leur vocation et se consacrer à Dieu. Ce couvent, supprimé en 1790, devint propriété nationale et fut vendu le 8 thermidor an IV.