Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Grenelle-Saint-Honoré (rue de)

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Grenelle-Saint-Honoré (rue de).

Commence à la rue Saint-Honoré, no  158 ; finit à la rue Coquillière, nos 17 et 19. Le dernier impair est 63 ; le dernier pair, 50. Sa longueur est de 271 m. — 4e arrondissement, quartier de la Banque.

Après l’achèvement du mur d’enceinte de Paris, sous Philippe-Auguste, le quartier où se trouve aujourd’hui cette rue fut construit rapidement. Un chemin hors de Paris longeait le mur de cette enceinte et portait le nom de Guernelles, en raison d’un propriétaire qui y demeurait. À la fin du XIIIe siècle, une rue bordée de constructions avait remplacé l’ancien chemin. Des titres la nomment tantôt rue de Guarnelle, Guarnales, et enfin de Grenelle. — Une décision ministérielle à la date du 25 ventôse an XIII, signée Champagny, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 2 février 1843, cette largeur est portée à 12 m. La propriété située sur le côté gauche à l’encoignure de la rue Saint-Honoré est à l’alignement ; nos 5 et 7, retranchement 77 c à 1 m. 10 ; 9, alignée ; 11, retranchement 70 c ; 13, fort retranchement sur la rue du Pélican ; de 15 à 21 inclus, retranchement 40 à 50 c. ; 29, alignée ; de 31 à 37 inclus, retranchement 80 c. à 1 m. 10 c. ; de 39 à 49 inclus, retranchement 1 m. 10 c. à 1 m. 70 c. ; 51, 55, 57 et 59, alignées ; 63, retranchement 2 m. 80 c. ; de 2 à 16 inclus, retranchement 3 m. 40 c. à 4 m. ; 18, retranchement 1 m. 10 c. ; de 20 à 30 inclus, retranchement 2 m. 80 c. à 3 m. 40 c. ; de 32 à la fin, retranchement 2 m. à 2 m. 80. — Égout dans toute l’étendue. — Conduite d’eau entre les rues du Pélican et Mercier. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Sur l’emplacement occupé par la maison qui porte aujourd’hui le no  49 était un hôtel qui fut habité par Jeanne d’Albret, mère de Henri IV. Cette princesse y mourut le 9 juin 1572. Elle n’avait que 44 ans, et ne fut malade que cinq jours ; le bruit courut alors qu’elle avait été empoisonnée par l’odeur d’une paire de gants que lui avait vendue Réné, parfumeur de la cour de Catherine de Médicis. Le corps de Jeanne d’Albret fut ouvert, et les chirurgiens, dit Cayet, rapportèrent qu’ils n’avaient trouvé aucune trace de poison.