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Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Ménilmontant (rue de)

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Ménilmontant (rue de).

Commence aux rues des Fossés-du-Temple, no  2, et Saint-Pierre, no  24 ; finit aux chemins de ronde des barrières de Ménilmontant et des Amandiers. Le dernier impair est 101 ; le dernier pair, 128. Sa longueur est de 1,234 m. — Les numéros impairs sont du 6e arrondissement, quartier du Temple ; les numéros pairs du 8e arrondissement, quartier Popincourt.

Elle est ainsi nommée parce qu’elle conduit au village de Ménilmontant. Mesnil signifiait une habitation, une maison de campagne ; on s’est servi souvent du mot latin masnilium, pour indiquer un hameau, un petit village. Tous les titres anciens qui indiquent ce hameau, situé au nord-est de Paris, l’appellent le Mesnil-Maudan. Il devait sa dénomination à un riche propriétaire, qui possédait sans doute une grande partie de ce territoire. Si l’on a changé son nom primitif en celui de Ménilmontant, cette altération se trouve en quelque sorte justifiée par la position élevée de ce village. Le chemin qui y conduisait était également raide et escarpé ; la pente en fut adoucie en 1732. — En vertu d’une ordonnance du bureau de la ville du 30 janvier 1733, il fut redressé et élargi. Avant 1777, le rempart touchait à la naissance de ce chemin ; des lettres-patentes, dont nous citons un extrait, constatent l’agrandissement de cette voie par suite du nivellement du rempart. « Le chemin désigné sous le nom de chemin de Ménilmontant, sera continué sur le rempart, et la dite rue sera nommée rue Chapus, depuis la rue Popincourt jusqu’au rempart. » (Mai 1777.) — Guillaume-Gabriel Chapus fut échevin de la ville de Paris de 1776 à 1778. — Le prolongement fut effectué, mais le nom de Chapus ne fut jamais inscrit. À cette époque et jusqu’en 1806, la rue de Ménilmontant avait trois dénominations distinctes. La première partie comprise entre le boulevart et les rues Folie-Méricourt et Popincourt, s’appelait rue du chemin de Ménilmontant. — La deuxième partie se terminant à la rue Saint-Maur, où l’on voyait autrefois une barrière, était nommée rue de la Roulette. Ce titre lui venait des anciens commis des fermes qui étaient montés sur des roulettes, afin d’être transportés plus rapidement d’un endroit à un autre. — La troisième partie portait le nom de la Haute-Borne, qu’elle devait à un lieu dit la Haute-Borne, connu par quelques cabarets dans l’un desquels le fameux Cartouche fut pris. Depuis 1806, cette voie publique porte dans toute sa longueur la dénomination de rue de Ménilmontant. — Deux décisions ministérielles, signées Chaptal, des 13 germinal et 23 floréal an X, ont fixé la moindre largeur de cette voie publique à 12 m. Les propriétés ci-après ne sont pas soumises à retranchement : de 1 à 17 ter inclus ; de 21 à 47 bis ; de 53 à 67 inclus ; 79, 81, et de 85 à la fin ; — de 16 à 32 inclus ; 46 bis (46), 48, 50, 56, 58 bis, 62, 64 ; de 68 à 80 inclus ; de 84 à 90 inclus ; tous les nos 98, 100, 104 et de 108 à la fin. — Égout entre le quai de Jemmapes et la rue Neuve d’Angoulême. — Conduite d’eau depuis la rue de Malte jusqu’à la barrière. — Éclairage au gaz : de la rue des Fossés-du-Temple au quai de Valmy (compe Lacarrière) ; le surplus (compe de Belleville).