Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Tixéranderie (rue de la)

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Tixéranderie (rue de la).

Commence aux rues Jean-Pain-Mollet, no 2, et Jean-de-l’Épine, no 22 ; finit aux rues Renaud-le-Fèvre, no 1, et du Pourtour. Le dernier impair est 85 ; le dernier pair, 92. Sa longueur est de 352 m. — De 1 à 29 et de 2 à 22, 7e arrondissement, quartier des Arcis ; de 31 à la fin, 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean ; surplus, 9e arrondissement, quartier de l’Hôtel-de-Ville.

Cette rue était entièrement bâtie sous le règne de Louis-le-Jeune. De la rue Jean-Pain-Mollet à celle du Mouton, c’était la rue de la Vieille-Oreille ; le reste de cette voie publique, ainsi que l’indique un contrat de décembre 1263, inséré dans le Trésor des Chartres, se nommait rue de la Tixéranderie. Elle devait cette dénomination à des tisserands qui étaient venus l’habiter. Un arrêt du conseil, à la date du 25 février 1674, ordonna l’élargissement d’une partie de cette rue. — Une décision ministérielle du 13 thermidor an VI, signée François de Neufchâteau, fixa la moindre largeur de la rue de la Tixéranderie à 8 m. Cette moindre largeur a été portée à 12 m., en vertu d’une ordonnance royale du 26 décembre 1830. Les propriétés nos 7, l’encoignure gauche de la rue des Coquilles, 25, 47, et l’encoignure gauche de la rue de Lobau, sont alignées ; celles nos 9, 11, 21, 23 et 27, ne devront subir qu’un léger redressement. — Égout entre les rues des Coquilles et du Mouton. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Au deuxième étage d’une propriété qui a été démolie pour l’agrandissement de l’Hôtel-de-Ville, on voyait encore en 1837 deux petites chambres qui ont reçu quelquefois la visite du grand Turenne, de madame de Sévigné, et qui sans bruit se sont ouvertes plus souvent à Villarceaux, au peintre Mignard et à Ninon de l’Enclos. C’était l’appartement du poète Scarron.