Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ASTRINGENT

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 581).
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ASTRINGENT, ENTE. adj. Qui a la propriété de resserrer, & de rendre les pores plus petits. Astringens, stypticus, adstrictoriam vim habens. Les Teinturiers appellent matériaux astringens, l’écorce d’aune, de grenade, de chêne en sève, de pommier sauvage, la sciure de chêne, les coques de noix, la racine de noyer, les galles & le sumac. On a inventé une poudre styptique ou astringence, composée avec le vitriol commun, calciné à rougeur, & l’alun calciné en blancheur. Quelques-uns mettent ces poudres dans l’eau de plantin, & de roses, & urine, & en composent l’eau styptique.

Astringent, se dit des remèdes qui ont la propriété de resserrer, c’est-à-dire, de corriger la trop grande fluidité des déjections d’un malade, & de leur donner la consistance convenable, qui annonce la bonne disposition des organes de la digestion. Remède, médicament astringent.

Astringent, se prend aussi substantivement en médecine. Ayant arrêté l’hémorragie, tantôt par de petits morceaux de vitriol que nous mettions avec du coton, & par les autres astringens… Tantôt, &c. Degori. Faire usage des astringens, Prescrire les astringens à un malade.