Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AURICULAIRE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 657).
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AURICULAIRE. adj. m. & f. Ce qui est relatif à l’oreille. Auricularis. La Confession auriculaire qui se fait secrétement à l’oreille d’un Prêtre. Un témoin oculaire est reçu en preuve ; mais le témoin auriculaire ; ou qui ne parle que par oui-dire, ne prouve rien. Plus valet testis oculatus unus quàm auriti centum. On appelle le petit doigt de la main, le doigt auriculaire, parce qu’il sert à nettoyer les oreilles. Médicamens auriculaires, sont ceux que l’on prend dans les maladies de l’oreille. Les vers auriculaires sont parmi les vers qui s’engendrent dans le corps humain, ceux qui se produisent dans les oreilles. Voyez le Traité de M. Andry, De la Génération des vers dans le corps de l’homme.

AURICULAIRES. s. m. pl. Si l’on en croit Bernardo Guistiniani, Historia di tutti gli Ordino militari e Cavallereschi, c’est le nom d’un Ordre de Chevalerie, institué dans le Pérou, par Montézuma, & ainsi appelé, parce que les Chevaliers portoient à l’oreille une figure de feuille d’arbre d’or, en guise de pendant d’oreille. Mais quoi qu’il en soit de l’existence & de l’institution de cet Ordre, il y a certainement du mécompte dans le nom de l’Instituteur, ou dans le lieu de l’institution. Les Montézuma ont été Rois du Mexique, & non point Incas du Pérou. Ainsi, ou ce n’est point un Montézuma qui est l’instituteur de cet Ordre, ou c’est au Mexique, & non au Pérou, qu’il a été institué. Voyez Miræus. Origines Ordinum Equestr. Lib. i, cap. 14, & Bernardo Giustiniani, Historia di tutti gli Ordini Militari, cap. 25.