Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AVALOIRE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 615).
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AVALOIRE. s. f. Gosier. Guttur, sauces. Terme de plaisanterie & familier, qui se dit d’un goulu, à qui on reproche qu’il a une belle avaloire, un grand gosier. On dit d’un homme qui a la bouche grande ou qui mange beaucoup, que son père étoit bâtier, qu’il lui a fait une belle avaloire.

Baraton a donné ce nom burlesque à un valet dans cette épigramme.

Albert à bien trinquer mettoit toute sa gloire,
Et disoit, en buvant sans cesse de grands coups ;
Je veux noyer mon corps de ce nectar si doux,
Et mourir à force de boire.

Mon cher Maître, lui dit son valet l’Avaloire,
Si vous mourez ainsi, que je meure avec vous.

Avaloire, chez les Bourreliers, est une pièce d’un harnois de cheval de trait, qui est sur le derrière, sur les cuisses & la troupe, & qui sert à l’arrêter, & à faire reculer la voiture ; comme qui diroit marcher en avalant.

C’est aussi chez les Chapeliers un outil dont ils se servent pour faire couler la ficelle du chapeau au bas de la forme.