Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CAB ou CABE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 125).
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CAB ou CABE. s. m. Nom d’une mesure de blé, selon Pollux & Hésychius. Cabus. Tirin, dans son Traité des mesures & des vases, dit que le Cabe étoit la même chose que le Chenix des Grecs ; que c’étoit la mesure de ce qu’un manœuvre mange par jour, telle que Caton la marque aux paysans dans son 56e chapitre, De Re Rustica ; qu’on l’appeloit autrement Parme cubique : que c’étoit la sixième partie du Satum, ou du boisseau ; qu’il contenoit quatre loges ou setiers hébreux, & qu’il revenoit à peu près à ce que les Italiens appellent boccale, & les Espagnols açumbre. R. Alphes, cité par Buxtorf, dit que le Cabe, contenoit autant que 24 œufs. Un Auteur Anglois, qui a écrit sur ces matières, lui donne un peu plus de 90 pouces cubiques de capacité. Tout cela revient à peu près au même, & il s’enfuit que le Cab étoit la 10e partie de l’éphi, & le tiers du hin ; que le quart du Cabe étoit un setier hébreu, qui étoit égal au setier attique, & qu’ainsi dans la faim de Samarie dont il est parlé, 2e Livre des Roix VI, 25, un quart de Cabe, ou un setier de fumier de pigeon, valoit cinq piéces d’argent, c’est-à-dire cinq sicles, qui font de notre monnoie sept livres quelques sous.