Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CAROUBIER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 280).
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CAROUBIER. s. m. Siliqua, Ceratia, Ceratonia. Arbre d’une moyenne grandeur, branchu, & garni de feuilles arrondies, d’un pouce ou deux de diamètre, épaisses, fermes, lisses, glabres, d’un vert foncé en-dessus, plus pâle en-dessous ; portées sur des queues très-courtes, & rangées sur une côte. Ses fleurs font de petites grappes rouges, chargées d’étamines jaunâtres. Ses fruits sont des gousses plates, longues depuis demi-pied jusqu’à quatorze pouces sur un pouce & demi de largeur. Elles sont brunes en-dessous, courbées quelquefois, composées de deux cosses, qui sont séparées par des membranes en plusieurs loges, où sont contenues des semences plates, approchantes de celles de la casse. Ces cosses sont remplies dans leur substance d’un suc mielleux, douçâtre, qui ne s’éloigne pas beaucoup de celui de la moëlle de casse. Cette moëlle lâche le ventre de même que la casse. On les mange en Provence, où on les apporte des environs de Nice. Le Caroubier est commun en Italie, sur-tout près de Naples.