Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CASSOLETTE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 307).

CASSOLETTE. s. f. Petit vaisseau ou réchaut de cuivre ou d’argent, où l’on fait brûler des pastilles & des odeurs agréables. Anthepsa odoraria. Il se dit aussi de l’odeur même qui sort de la cassolette. Voilà une agréable cassolette. On dit ironiquement & par antiphrase, voilà une étrange cassolette, quand on sent quelque chose de fort puant.

On donne encore le nom de cassolette à une espèce de boîte ou étui, où l’on renferme des odeurs qu’on porte dans sa poche. Les cassolettes sont de diverses figures, & ont plusieurs loges ou cellules qui s’ouvrent séparément. Chaque odeur a sa cellule, en sorte que dans l’une on met du musc, dans l’autre de l’ambre gris, dans une autre de la civette, &c. Ceux qui aiment les odeurs ont toujours la cassolette à la main ; les autres n’en font guère usage que pour servir de correctif, lorsqu’on sent quelques mauvaises odeurs.

Ce mot vient de cassoletta, italien, diminutif de cassola & de cassa. Men.

Cassolette, est aussi un vase de sculpture, avec des flammes ou de la fumée, qui sert d’amortissement, & qui se fait le plus souvent isolé. On en fait aussi en bas relief. Authepsa odoraria opere Architectonico adumbrata.

Cassolette. s. f. Espèce de poire. J’aime assez les poires qui ont la chair cassante avec une eau douce & sucrée, & quelquefois un peu parfumée, comme la cassolette, &c. La Quint.

La cassolette est une poire longuette & grisâtre, qui ne le cède presque en rien à la robine, ni par sa chair ni par son eau, ni par tout son mérite, si ce n’est qu’elle est sujette à mollir. Sa maturité vient aux environs de la mi-Août. Id.