Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CATAPLASME

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 316).

CATAPLASME, s. m. Terme de Pharmacie. Les uns prononcent l’s, les autres ne la prononcent pas, & quelques-uns ne l’écrivent pas ; mais il faut l’écrire & la prononcer. Cataplasma. C’est un médicament externe en forme de bouillie, de consistance molle, à peu-près semblable à celle des onguents, ou des cérats, recevant dans sa composition diverses liqueurs & différentes parties de plantes, d’animaux & de minéraux, les unes molles & les autres sèches, & même bien souvent des huiles, des onguents & d’autres compositions externes & internes, le tout suivant la diversité des maux, & les intentions particulières pour lesquelles on prépare cette sorte de remède. Les principaux effets des cataplasmes sont d’appaiser les douleurs, de ramollir, de résoudre, dissiper, ou mènera suppuration les matières amassées aux parties extérieures du corps. Le cataplasme le plus commun & le plus employé pour appaiser les douleurs, & pour résoudre & dissiper les tumeurs nouvelles, se fait avec la mie de pain blanc, le lait, quelques jaunes d’œufs, le safran & l’huile rosat.

On dit cataplasme émollient, digérant, fortifiant, suppuratif, &c.

On appelle populairement, cataplasme de Venise, un soufflet, un coup appliqué du plat ou du revers de la main sur le visage de quelqu’un, Alapa. Retire-toi d’ici, je te donnerai un cataplasme. Ce mot vient du grec ϰαταπλάσσω, c’est-à-dire, illino, oblino, j’enduis, j’applique par-dessus.