Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONFINER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 791-792).
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CONFINER. v. n. Borner, être proche des confins d’une contrée, d’un pays. Confinem esse, conterminum. Mon héritage confine avec les communes de la Paroisse. La France confine avec l’Italie, & n’en est séparée que par les Alpes. Il se construit aussi avec le datif. La Champagne confine au Barrois. Ces terres confinent à la forê.

Confiner, v. a. signifie, enfermer en certain lieu de peu d’étendue, Aliquem certis finibus conscribere, concludere. Confiner dans un cloître, dans une prison, dans une île. ☞ Il signifie aussi reléguer, bannir hors des confins d’un certain territoire. Vous me confinez parmi les bêtes sauvages qu’on ne peut apprivoiser, relegare, ablegare, amandare.

☞ On dit aussi se confiner dans une solitude, dans une province, &c. pour dire, s’y retirer volontairement. Elle s’est confinée dans sa maison de campagne.

Au bout de l’Univers vas, cours te confiner,
Et fais place à des cœurs plus dignes de régner. Rac.

Confiner un héritage, en Jurisprudence, c’est en marquer les confins.

CONFINÉ, ÉE. part. Il a les significations de son verbe pris en signification active, car dans la signification neutre il n’a point de participe passif. Relegatus, deportatus, &c.