Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONSTELLÉ

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 843).
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CONSTELLÉ, ÉE. adj. mis au nombre des constellations, des astres. Relatus in astra, inter sidera. Un Poëte s’est servi de ce mot dans une pièce badine, sur la mort d’un chien.

Maintenant chose étrange ; il est froid comme glace,
Car il est mort. Grand bien lui fasse ?
Puisse-t-il être constellé,
C’est-à-dire, bien instalé
Au dessus du signe d’Hercule,
Dans le ciel de la Canicule.

Nouv. choix de vers.

Constellé, ée. adj. Ce qui a été fait sous une certaine constellation. Une figure constellée. Un anneau constellé. Une pierre constellée. Les talismans sont des figures constellées ; & Borel assûre même dans les Etymologies, qu’il vient d’un mot persan qui signifie gravure constellée.

Autrefois on portoit des bagues constellées ; c’est-à-dire, ornées d’étoiles. Pétrone dit que Trimalcion en avoit une semblable. Pline & Trebellius Pollio parlent de ces anneaux constellés, comme le rapporte François Nodot ; & Scaliger assure qu’il en a encore vu à Marseille. ☞ La superstition attachoit des propriétés merveilleuses aux anneaux constellés. Constellatus. Ce mot latin signifie proprement, garni d’étoiles. Constellati balthei, baudriers ornés d’étoiles en broderie.