Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COQUELOURE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 898).
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COQUELOURE. s. f. Pulsatilla. Plante qui a du rapport avec l’Anémone, & qui n’en diffère que par ses semences, qui sont terminées par une queue barbue. Il y a plusieurs espèces de coquelourde ; la plus commune est celle qu’on nomme Pulsatilla folio crassiore & majori flore. C. B. Sa racine est grosse comme le doigt, longue, noirâtre, branchue, fibreuse, amère & âcre au goût. Elle donne des feuilles découpées fort menu, soûtenues par des queues assez longues ; du milieu de ces feuilles naît une tige lisse, arrondie un peu, velue, haute de cinq à six pouces environ, & garnie quelquefois de trois feuilles aussi finement incisées que celles du bas, & disposées en manière de collet. Elle est terminée par une fleur bleuâtre ou pourpre, à six pétales velues, rangées comme celles de l’Anémone. Le pistil est chargé de quantité de semences ramassées en tête & terminées par une queue barbue ; & il est environné d’un grand nombre d’étamines violettes qui portent des sommets jaunâtres. Cette coquelourde fleurit au printemps, & elle croît dans plusieurs endroits du Royaume. Les autres espèces de coquelourde diffèrent de celle-ci par la couleur de leurs fleurs & par leurs feuilles.

COQUELOURDE est encore le non que donnent les fleuristes à une plante appelée Lychus Coronnia Sativa, &c.