Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COQUERELLE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 899).
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COQUERELLE. s. f. C’est le nom qu’on donne dans l’Abbaye de Remiremont à de certaines femmes, dont la fonction est de garder les Chanoinesses depuis l’Extrême-Onction, jusqu’à leur enterrement. La Doyenne du Chapitre a droit de nommer le Solliciteur duChapitre & l’Ecolâtre, de placer l’Infirmière & les Coquerelles, & les destituer quand il y a cause. Amelot de la Hous.

COQUERELLES, autrefois COQUERÉES. s. f. terme de Blason, qui signifie de petites noisettes dans leurs fourreaux, toutes vertes, jointes ensemble au nombre de trois, & relies qu’on les cueille sur les noisetiers. Avellanæ. Il y en a dans l’écu des lieurs de Montmagny. Pierre Huault de Montmagny, qui vivoit en 1500, tige des Seigneurs de Bernay en Brie, portoit d’or à la face d’azur chargée de trois molettes d’éperon d’or, accompagnée de trois bouquets de coquerelles de gueules, deux & un. Quelques-uns tiennent que ce sont des oignons de fleur. D’autres disent que ce sont des vessies ou bourses de l’alkakenge, qui est une espèce de solanum, faites comme des bourses qui enferment un grain rouge de la grosseur de l’anis de Verdun, dont on se sert pour faire des bouquets en hiver. Ce dernier sentiment est le meilleur. Dans les titres des Chevaliers de Malte du nom de Huault, de Vaires-Bussy & de Montmagny, les coquerelles sont appelées coquerées.