Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CUPAYBA, ou COPAÏBA

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 62).

CUPAYBA, ou COPAÏBA. s. m. Arbre du Brésil dont le bois est fort rouge, & aussi dur que celui du hêtre. On en fait des ais larges qui servent à différens usages. Ses feuilles sont ovales, longues de quatre ou cinq doigts, & larges de deux ou de deux & demi, dans leur plus grande largeur. Il porte une fleur médiocre, composée de cinq feuilles presque rondes. Son fruit est une silique aussi presque ronde, grosse comme le doigt, & de couleur brune : elle contient un noyau de la figure d’une noisette, qui est couvert d’une petite peau noire. Lorsqu’on incise l’écorce de cet arbre, il en sort une huile fort claire, qui a l’odeur & la consistance de l’huile de thérébentine. On l’appelle baume, ou huile de Copayba, qui est admirable pour consolider & pour mondifier les plaies. Les Juifs s’en servent dans la Circoncision pour arrêter le sang. On en prend aussi trois ou quatre gouttes dans un œuf contre la dyssenterie, & les autres flux de ventre.