Aller au contenu

Dictionnaire de la Bible/Taureau

La bibliothèque libre.
Letouzey et Ané (Volume Vp. 2015-2016).
◄  TAUPE
TAVELLI  ►
TAUREAU

TAUREAU (hébreu : par, ’abbîr ; Septante : ταῦρος, μόσχος, μοσχάριον ; Vulgate : taurus, juvencus, vitulus), ruminant de la famille des bovidés. — Le taureau désigne dans nos pays l’animal qui a été conservé pour la reproduction et qui n’a pas subi la castration. Comme cette opération était interdite aux Hébreux, le par désignait pour eux le bœuf en général et spécialement le veau ou jeune bœuf. Voir Bœuf, t. i, col. 1826. De là les expressions par bén bàqâr, « taureau fils de bœuf », Exod., xxix, 1 ; par haš-šôr, « taureau de bœuf », Jud., vi, 25 ; šôr par, μόσχος νέος, vitulus novellus, « bœuf veau » ou jeune veau. Ps. lxix (lxviii), 30. Le mot par peut même s’appliquer à un taureau de sept ans. Jud., vi, 25. Isaïe, xxxiv, 7, parle de pârîm ‘îm-’abbîrîm, « taureaux avec des bœufs », c’est-à-dire bœufs jeunes et vieux. Cf. Ps. xxii (xxi), 13. — Il est surtout question de jeunes taureaux, ordinairement d’un an, à propos des sacrifices. Jud., vi, 25 ; III Reg., i, 25 ; xviii, 23 ; Ps. li (l), 21 ; etc. Ils figurent dans les holocaustes, Num., vii, 15 ; viii, 12 ; xv, 24 ; etc., et dans les sacrifices expiatoires. Exod., xxix, 36 ; Lev., iv, 14 ; Ezech., xliii, 19 ; etc. — Dans Osée, xiv, 3, il est dit qu’on offrira à Dieu pârîm šefâṭênû, « les taureaux de nos lèvres », Vulgate : vitulos labiorum nostrorum, c’est-à-dire les victimes, les sacrifices de nos lèvres, nos louanges. Les Septante ont perî šefâṭênû, καρπὸν χειλέων ἡμῶν, « le fruit de nos lèvres ». On a une leçon préférable en faisant passer le mem final du premier mot, négligé par les Septante, au commencement du second : perî mišfeṭênû, « le fruit de nos bercails ». Cf. Van Hoonacker, Les douze petits prophètes, Paris, 1908, p. 127.