Dictionnaire des sciences philosophiques/2e éd., 1875/Dalberg (charles-théodore prince de)

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Dictionnaire des sciences philosophiques
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DALBERG (Charles-Théodore prince de), né en 1744 à Hernsheim, près de Worms, est un per¬sonnage dont le nom appartient avant tout à l’histoire de l’Église et de la politique, puisqu’il fut à la fois archevêque et prince primat de la confédération du Rhin. Son goût pour les lettres, ses relations avec Herder, Goethe, Wieland, Schil¬ler, et quelques-uns de ses ouvrages lui assurent aussi une place honorable dans l’histoire dela littérature. Enfin il n’est pas resté étranger à l’étude de la philosophie, et la meilleure partie de ses écrits est consacrée à cette science. On cite de lui : Réflexions sur l’univers, Francfort; 1777, six fois réimprimées jusqu’en 1821 ; — Pensées sur la dignité morale, Erfurt, 1787 ; — Principes d’esthétique, Francfort, 1791 ; de la Conscience comme fondement général de la philosophie, Erfurt, 11793. Ces ouvrages ont éte publiés en allemand, bien que l’on rapporte que plusieurs ont été écrits en français. Ils ont eu peu d’in¬fluence en Allemagne, peut-être parce que leur auteur était justement suspect aux yeux de ses compatriotes. Le mouvement qui a depuis em¬porté la .philosophie allemande a laissé bien loin derriere lui ces essais dont les critiques contemporains font à peine mention.


DALBERG (Charles-Théodore prince de)


né en 1744 à Hernsheim, près de Worms, est un personnage dont le nom appartient avant tout à l'histoire de l'Église et de la politique, puisqu'il fut à la fois archevêque et prince primat de la confédération du Rhin. Son goût pour les lettres, ses relations avec Herder, Goethe, Wieland, Schiller, et quelques-uns de ses ouvrages lui assurent aussi une place honorable dans l'histoire dela littérature. Enfin il n'est pas resté étranger à l'étude de la philosophie, et la meilleure partie de ses écrits est consacrée à cette science. On cite de lui : Réflexions sur l'univers, Francfort; 1777, six fois réimprimées jusqu'en 1821 ; — Pensées sur la dignité morale, Erfurt, 1787 ; — Principes d'esthétique, Francfort, 1791 ; de la Conscience comme fondement général de la philosophie, Erfurt, 11793. Ces ouvrages ont éte publiés en allemand, bien que l'on rapporte que plusieurs ont été écrits en français. Ils ont eu peu d'influence en Allemagne, peut-être parce que leur auteur était justement suspect aux yeux de ses compatriotes. Le mouvement qui a depuis emporté la philosophie allemande a laissé bien loin derrière lui ces essais dont les critiques contemporains font à peine mention.