Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Diamant

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Henri Plon (p. 214).

Diamant. La superstition lui attribuait des ver tus merveilleuses contre le poison, la peste, les terreurs paniques, les insomnies, les prestiges et les enchantements. Il calmait la colère et entretenait l’union entre les époux, ce qui lui avait fait donner le nom de pierre de réconciliation. Il avait en outre cette propriété talismanique de rendre invincible celui qui le portait, pourvu que, sous la planète de Mars, la figure de ce dieu ou celle d’Hercule surmontant l’hydre y fût gravée. On a été jusqu’à prétendre que les diamants en engendraient d’autres ; et Ruérus parle sérieusement d’une princesse de Luxembourg qui en avait d’héréditaires, lesquels en produisaient d’autres en certains temps[1]. — Enfin les savants du seizième siècle croyaient qu’on pouvait amollir le diamant avec du sang de bouc[2].


  1. Incrédulité et mécréance du sortilège, etc., tr. V, p. 37.
  2. Erasme, Discours sur l’Enfant Jésus.