Dictionnaire liégeois-français (Forir)/Sech
Sech, s. Sac, sorte de grande poche de toile, de cuir ou d’étoffe. — Li gueûie dè sech : la gueule, l’entrée, l’ouverture du sac. — Sech al farenn : sac à farine, poche, sac à mettre de la farine. — Sech di farenn : sac de farine, sac plein de farine. — Divin ciss-t-abî la, on-z-è kom divin on sech : on est dans cet habit comme dans un sac, cet habit est mal fait, mal taillé, il est trop large. — Rinpli s’sech : remplir son sac, manger beaucoup. — Vûdi s’sech : vider son sac, se décharger le ventre. — I n’sareû vni foû dè sech ki çou k’è dvin : on ne saurait tirer de la farine hors d’un sac à charbon ; un sot ne peut dire que des impertinences, un méchant homme ne peut faire que de méchantes actions. — Mett divin dè sech : ensacher.
Sech, adj. Sec, aride, qui a peu ou point d’humidité ; desséché, épuisé, tari. — On sech dra : un linge sec. — On sech osté : un été sec. — Del sech châr : de la viande sèche. — On sech toss : une toux sèche, tousser sans cracher. — I fai sech : le temps est sec, il fait sec dans les chemins. — Divni sech : sécher, devenir sec (ou devenir sage). — Li Moûss ess-t-a sech : la Meuse est à sec. — Ci pôv-r-èfan la divin to sech : ce pauvre enfant se chême. — Ell magn dè pan to sech po s’fé gaïe : habit de velours, ventre de son ; elle épargne sur sa nourriture pour faire de la dépense en habits.
Sech, adj. Sec, brusque, rude, désobligeant, rebutant, dédaigneux. — Ci gran monsieû la è si sech po v’respontt, è s’feum a l’oumeûr oci sech ki lu : ce grand monsieur est si sec, si vert pour vous répondre, et sa femme est d’humeur aussi sèche que lui : c’est le vert et le sec.
Sech, adj. Sage, prudent. — Seûî pu sech inn ôtt fèie’ : soyez plus sage dorénavant, réfléchissez à l’avenir.
Sech, s. Sauge, plante odorante, aromatique, vivace ; toute-bonne, ovale, ormin. — On paket d’sech : un bouquet de sauge. — Aiw di sech : infusion de sauge. — I fâ del sech po-z-akomôdé lè pîvion : il faut de la sauge pour assaisonner les pigeonneaux.