Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe/CHANGÉ

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CHANGÉ, Changeio ; étymologie inconnue, qui peut être due à quelque échange de terrain. Commune cadastrée, du 3 e canton, de l’arrondissement, et à 7 kilomètres E. S. E. du Mans ; jadis dans les Quintes, du diocèse et de l’élection de la même ville. — Distances légales, 8 kilomètres.

descript. Bornée au N., par Yvré —FEvêque ; au N. E., par Champagne ; à FE. et au S E., par S.-Mars-la-Bruyère et Pârigné-FEvêque ; au S. et au S. O., par Buaudin ; à FO., par Pontlieue ; la forme de cette commune est celle d’une ellipse dont la partie la plus étroite est au S. O. Diamètres centraux : du N. au S., 6 kilom. ; de FE. à FO., 7 kilom. Plus grand diamètre, du N. E. au S. O., 1 kil. 1/2. — Joli bourg, situé presqu’à l’extrémité N. O. de la commune, formant une grande place, à laquelle vient aboutir une rue principale à FE. On y remarque plusieurs belles maisons, notamment le presbytère. Eglise au milieu du bourg, de construction très-moderne ; clocher en flèche ; cimetière entouran " ï’eelse, mal clos de murs, qui doit être supprime mcc " animent’pour en établir un autre dans un *~^ » „, < ; in N du bourg, donné par le maire, M. de Uincliamp.

populat. De sis feux anciennement, la population, presnue doublée, est aujourd’hui de 7 a5, qu comprennen Lm* mâles, , 3.3 femelles ; total, 3, 54*, dont i5odans le bourg. Une quinzaine de hameaux, dont ceux d’Ecorpain, Cour de Boule, le Tertre, les Commerene, et les Panières ; les plus considérables contienne* de 4o Mouv. décenn. 7 6 ; naiss., 722 ; décès, 64t. — De i8i3 a 1822. mar., )o6 ; naiss., 7 35 ; déc., 078. Mirtîn-de-Vsr.

hist ecclés. Église sous l’invocation de S.- » Urt « de Tours. Assemblées aux deux fêtes de ce saint, dites d ete et S. — La cure, ancien prieuré, était à la présentation de l"v que diocésain. La chapelle de la Busard.ere au château de ce nom, à celle du seigneur ; et la chapelle de Rossay ou de la Maedeleine, à celle de l’abbe de la Pehce.

hist. féod. La seigneurie de paroisse était annexée a la terre de" BuSère, dont le châU test shnddans £ » bo « du même nom, à 5 kilom., , 2 à 1 E. S. E. du bourg. Ce cUUeau, de construction fort irrégul.ère, se compose, de p us eurs parties de bâtimens, de différens styles, » %****££ ? autres : ou y remarque des tours rondes e.d " » ™ « ^’. des guérites suspendues dans les angles des divers b » ™ « * > des mâchicoulis, des fenêtres à croix en P^ » ^ 1 ™ et à filets, des lucarnes fort allongées, etc. L entrée d ^ cette masse de bâtimens, du côté de la cour, a ete reem, struite dans un style classique, fort discordant avec le surplus. Une double porte d’entrée dans la cour, est surmon *ée : de deux euérites en pierre, crénelées, terminées en culs de lampe, fa chanefle paraît appartenir au style gothique pnmordid 1, ou du ik* siècle. Ce manoir, enceint de murs garnis de plusieurs tours, et qui présente encore beaucoup d mlere^ ap nartient à M. le comte de Nicolai, du chef de Madame son éPoùsë née de Murât : il appartenait anciennement a une bran he de la famille de Clinchamp, issue ^ Jean « e Chnchamp, surnommé le brave, qui fut tue a la bataille : & >A*m court Voir l’article saint-marceau. — Jean de U inchamp, escuver, seigneur de la Busardière et de Morte (sic), signa au* procès-verbaux d’examen et de publication de la Coutume du Maine, les 8 et i5 octobre i5o8. Suivant un aveu de janvL xS Jean le Chartier doit à l’évêque du Mans, pour le temporel de son évêché, pour son hébergement de la Buisardière et appartenances, « lesquelles il a trait à soi de Jean Buerry, tant en fief que domaine, cent sols de rente. »

Changé comptait jadis un certain nombre d’autres fiefs, tels que Chef-Raison ou Chevraison, château, à l’occasion duquel un arrest fut rendu à la sénéchaussée du Mans, au profit du sieur Orry, négociant, contre les habitans de Changé, le i3 juillet 1766, imprimé ; la Robinière, la Gérarderie, Couleaux, la Sauvagère, la Paillère ou la Paillerie. — En i4-û6, Jean de Baulogier rend aveu pour un moulin et fiefs es paroisses de Champaigné et de Changé. — Plusieurs fiefs de cette dernière ressorlissaient du comté de Belin.

hist. civ. Par testament olographe du 16 décembre 1621, M. e Antoine Lambert, prêtre habitué de la paroisse de Changé, lègue une maison, des vignes et autres héritages en icelle, pour la fondation d’une école dans le bourg. Il mourut en 1628, et son testament fut annullé par sentence du i4 mars 1629, « comme n’étant escrit pour le tout de la main du » défunt. » Cout. du Maine, comment, sur l’art. ccxcii. — Une école pour les filles fut établie au moyen d’une rente de 65 liv. 10 s., donnée par la dame Renée Menon, veuve Drouet d’Aubigny, le 24 oct. 1784., à laquelle dom Joly, prieur de l’Epau, ajouta le complément nécessaire pour la dite institution et le logement de l’institutrice. Détruite depuis longtemps, cette école a été remplacée, en 182^ •> par une maison de charité, dirigée par deux sœurs d’Evron.

Une partie de la 2 e colonne de Chouans, sous les ordres du général Tranquille, qui contribua à la prise ou à la surprise de la ville du Mans, le 16 octobre 1799, se rassembla la veille au soir dans le bourg de Changé, et en repartit dans la nuit, pour cette expédition.

hydrogr. Cette commune est arrosée par le ruisseau de Gué-Perray, qui la traverse de l’E. au N. ; par celui de Chevraison, qui prend sa source dans les douves du château de ce nom, coule au N., passe près et à l’E. du bourg, et se joint au précédent dans les près d’Amigné, après un cours de 3 kil. 1/2 ; par celui de Menèche, qui se dirige de l’E. à l’O. ; et par le ruisseau de la Bonde, qui prend sa source dans un étang au N. E. et se dirige au S. O. : ces deux derniers se jettent dans le premier, après un cours de 1 kilom. 1/2. — L’étang ci-dessus, situé au N. E. de la commune», est peuplé de carpes.

geolog. Minéral. Sol plat, excepté dans la partie de la circonférence du N. O. au S. E., par N., où son territoire se termine par plusieurs chaînons montueux. Terrain généralement

Plant. rar.

cadastr. La superficie totale de la —— e ^5>8 hectares, 20 ares, se divise a, „s..— lerres laboura. 2 o hect. o5 ar. gi cent., en 5 classes de 4 f 70 *, 1 » £ 2 6-6o, 3 2 —3o, 4* f-—. J ? rdins • /^g’’l £ V 1 Prés, 6 °, C 3-/fTd’StîS : 34-, ° 63 90, 87 £ A _ Vignes, 3o-g6-5o ; 4 cl. : » f— 3o c., te t—, 47 7° > 00 c. — Taillis, 2 63— 7 5-90 ; 4 cl— : 3 f 4ç c., 16 4o, « _ , f. 90 c. — Etangs, 3-32-5o ; a.9 ^ 4o c. _ , 0-70 ; à 42 f— — Mares, 0-78-00, a 1 t. 90 ^ g’_ o°3o-5o ; à 9 f— 7° c— — Aveim ! s’gjfe.% 4 / 2 f. 04/. Obj. non imposabl. Chemins,

Le Total

contrib. Foncier, 8, 800 f. ; persomi. et mobU., i, 3£ &. 7 « afpntés • dr. fixe, 200 t. 00 c., rtrrpon-Vcff/Vo’c 7. Ct 4 » f. — Chef-lieu de

cultur.lequel onneçuluvemfroment niorge, ma F ^ t glC’e d ir^deTerre 3 ; tonnies. W à fruits à chanvre ; pommes ne terre, bestiaux ; engrais de cidre ; ** « » ™Z*J^J£ ToJ.nombre détaches, porcs ; peu de moutons ; un ass » bon ^ ^ — Assolement triennal ; 18 termes, uu g rhirrues. hordages e, de ^^AT^te^^

comm. agric. exportation du tiers environ u g cidre, le plus estimé du canton, ^ » *5J£ lement ; fruits, marrons, des 3 variétés ; bois a brdier bestiaux, bœufs et vaches, appelés taurailles, dans le commerce ; porcs gras ; volailles, cire et miel, menues denrées,

comm. industr. 12 métiers à toiles blanches ou écrues f dites communes, pour particuliers seulement. Extraction de la pierre pour la route départementale n.° 3, du Mans au Grand-Lucé par Parigné-l’Evêque, à la carrière de Bordigné. Une maison du bourg, ayant des douves, porte le nom de Tannerie, ce qui annonce qu’elle a servi à cet usage autrefois. La tuilerie d’Amigné se trouve sur le territoire d’Yvré-l’Evêque.

march. fréq. Le Mans, Montfort-le-Rotrou, Bouloire.

rout. et chem. La route départementale n.° 3, déjà citée, traverse la commune de l’G. au S. S. E ; celle royale n.° 23, du Mans à Paris, passait jadis sur une petite portion à l’O ; l’ancien grand chemin du Mans à S.-Calais, la coupe de l’O. à l’E. S. E., en passant dans le bourg.

habit. et lieux remarq. La Busardière, château, entouré de bois et de pinières, percés de nombreuses allées de marronniers, de peupliers, de trembles, etc. ; Amigné, très-jolie maison bourgeoise, avec un bois bien percé, des avenues, etc., près et au N. N. E. du bourg, appartenant à M. de Clinchainp, maire ; Chevraison, ancien château, au S. du même bourg, à M. Orry, ancien négociant au Mans ; les maisons de la Gourderie, à M. Je More, ancien commissaire des guerres ; la Paillerie, à M. lle du Génetay, du Mans ; la Sauvagère, à M. le Romain, ancien négiciant au Mans ; le Perquoi, aux héritiers le Balleur de l’Isle, ancien conseiller de préfecture ; la Tannerie, dans le bourg, avec jardins et douves, à M. Dupuy, maire de Ruaudin.

établ. publ. Mairie, succursale, maison de charité ; bureau de déclaration des boissons, 2 débits de tabac, 1 de poudre de chasse. Bureau de poste aux lettres au Mans.

établ. partic. Une sage-femme.