Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe/CHAPELLE-HUON

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CHAPELLE-HUON (la), Capella Hugonis ; commune qui doit son surnom à l’un de ses anciens seigneurs ; du canton, de l’arrondissemeut et à 7 kil. 1/2 S. de Saint— Calais ; à 4-4 kil— E. S. E. du Mans. Autrefois du doyenné de S.-Calais, de l’archidiaconé de Montfort, du diocèse du Mans, de l’élection de Château-du-Loir. — Distances légales, 8 et 53 kilomètres.

descript. Bornée au N., par S-Gervais-de-Vic ; à l’E., par Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher) ; au S., par Bessé ; à l’O., par Cogners ; cette commune forme un ovoïde qui s’étend du S. O. au N. E., et dont les diamètres centraux sont de 3 à 4 kilom., du N. au S. ; de 5 à 6 kil, de l’E. à l’O. — Le bourg, situé au tiers de l’extrémité E. de la commune, forme plusieurs petites rues au N. de l’église, et un rang de maisons à l’O. — Eglise à ouvertures cintrées ; celle de la porte occidentale vient d’être reconstruite en style moderne. Un bas-côté de cette église, voûté en pierre, a des colonnes engagées dans les murs, dont la naissance des arceaux est formée par des cariatides. Clocher en flèche. — Cimetière eutourant l’église, au S. principalement.

populat. De i63 feux jadis, de 201 actuellement, comprenant 465 individus mâles, 4«9 femelles, total, 9 54 ;

Mouv. décenn. S 9 ; naiss., zoti ; décès, 182. - De .8.3 a .82a . mariages .

hist. ecclés. l’évêque Geotïro.-d Asse, qui siéga au Mans de .2 7 4 a .277.

Les Seigneurs châtelains de Saint-Calais, prétendaient être fondateurs de l’église et bienfaiteurs de la cure de cette parosse, d’après ce passage de l’aveu rendu pour cette ŒTenie, les. octobre .465, par Jean de Bue. 1 chevalier comte’ de Saucerre, seigneur de Saint-Calais a Jean de Bourbon seigneur de Mondoubleau à cause de cette seigneurie dont «levait ladite châtcllenie de Samt-Calais : « Le curé de la Chapelle-Huon tient de moi en garde et au d.v m service, le presbytère de la Chapelle-Huon, ams. qu .1 se poursuit et comporte ; avec ses appartenances,,ar- , dins, etc. » L’abbé de Saint-Calais avait aussi plusieurs droits ecclésiastiques très-anciens dans la paroisse, outre certains fiefs et droits féodaux indiqués plus bas : « Ledit abbe sur le curé et sur ladite église,, par décret, vingt-deux sous de pension à la Toussaint et a la Sa.nt-Jean-Bapt.ste par moitié comme il s’ensuit. C’est par compos. t.on,ad.s Faite, pour ce que ledit abbé en avait anciennement la t.erçe part e des prémices et oblations de ladite paro.sse, en la mesure appelée Lépisnay, si comme .1 est contenu en vieil décret. »

hist. féod. La Seigneurie de paroisse était annexée à celle de Courtenvaux (voir ce mot), située tout près de la Chapelle-Huon, mais en Bessé. - Le châtelain et 1 abbe de Sa.nt-Calais, y possédaient différens fiefs ; le premier, une parte deTboisVe la Turpinière ; l’abbé, le pré du Mouton et plusieurs autres ; plus « quarante sous de rente sur les terres de Redonne, acqu^ de Geoffroy Esperv.ct et de sa mère assis sur la borde au Fèvre et sur les terres près du pont de Redonne, au fief de Monlerreu, payables au terme de Pasques ; et nous les doit garantir ledit Geoftroy ; de foy et hommages, etc. >■ - « De plus, e sire de V.llel Hamon (actuellement Villémont), doit a 1 abbe, une bonne charretée de foin, à cause de un arpent de pre et deux sexterées de terre, qui sont s.ses devant la porte dudit Ville-Hamon. »

hydrogr. La commune est arrosée au S. S. E., par ia Brave ; l’Anille la traverse du N. au S., en passant peu loin à l’E du bourg ; le ruisseau d’Hédonne, vulgairement de Redonne, la coupe de l’O. à PE., en allant se jetter dans l’Anille, — Etangs de la Chapelle et de la Petite-Bechuère, peuplés de carpes, de tanches et de brochets. — Moulins du Pont ou du Port-au-Prêlre, sur la Braye ; Guillaume, sur l’Anille ; de l’Etang et de la Penière, sur l’Hédonne ; tous à blé.

géolog. Minéral. Sol généralement montueux et coupé ; terrain secondaire, argileux à la surface, dans lequel se trouvent abondamment le calcaire-crayeux appelé tuffau, et la marne blanche, de consistance solide. On y rencontre aussi v du minerai de fer mêlé de fragmens de silex, que M. Lucas (Tabl. méth. des esp. min., t. 2, p. 382), a signalé sous le nom de Fer oligiste compacte, magnétique, en grains agglutinés par un ciment de fer oxidé : il se retrouve encore à Sainte-Cerotte, Bessé et autres communes des environs de Saint-Calais. Ce fer est répandu dans les ravins ou à la surface des chemins, en grains détachés, de couleur brune ou rougeâtre, de la grosseur d’une noix. Les morceaux sont quelquefois arrondis ou allongés, et le plus ordinairement irréguliers et terminés par des angles saillans. Le barreau aimanté les fait mouvoir avec plus ou moins de force, mais dans une proportion étrangère à leur grosseur, car, souvent, l’un des plus considérables par son volume ne produit qu’un faible effet, tandis que les plus petits en produisent un bien pins grand. Quelques grains de ce fer jouissent de la double polarité, beaucoup d’autres sont entièrement privés de l’action magnétique. Le fer oligiste n’est point connu dans le pays comme minerai de fer.

divis. des terr. En labour, i, 3o5 hectares ; vignes, i3 ; jardins, 8 ; landes, 24 ; prairies, bonnes et médiocres qualités, i5o ; bois et broussils, 62, en 1 4— bouquets, dont celui des Merceries, de 35 hectares ; superficie des bâtim., 3 ; chemins, 20 ; eaux courantes, 2 ; étangs, 8, dont celui de la Chapelle, de 7 I/4* Total, 1, 596 hectares.

contrib. Foncier, 5, 44* £ î personn. et mobil., 3y8 f. f port, et feu., i3o, ; i4 patentés : dr. fixe, 67 f. ; dr. proport. , 55 f. 66 c. Total, 6, 070 f. 66 c. — Perception de Bessé.

cultur. Terres argileuses, passablement productives, cultivées en froment, orge, méteil et mêlarde, la majeure partie ; peu de seigle et d’avoine. Trèfle, chanvre, pommes déterre ; vigne et arbres à cidre. Élèves de quelques chevaux, de bêtes à cornes, de porcs, de moutons et de chèvres. — Assolement triennal, dans lequel on emploie la marne, 12 fermes principales, 3o bordages ; un grand nombre de / • ^^ r » MÏt<i hameaux, au nombre de

comm. agric. tresraoKt^cJt chaîne pour ù^e ferme ; le surplus divisé par qi, tfi et * de charrues, SSSWSSlf. Ï-^ vtT C ou1 ins ; jeunes bœufs et vaches, jeunes poixs, chevreaux, volavlles ; beurre, mcnU

comm. industr. Un certain nombre de métiers sont employés pour la confection des toiles de coton dites siamoises, fabrique de Bessé.

march. fréq. Saint-Calais, JJessé.

rout. et chem. La partie de la route départementale n.°6, a. S Calais à Bessé, passe près le bourg et sert a l’exploi-Utionle cette commua, sur laquelle les chemins vicinaux sont passablement exploitables. rUYesn

habit. et lieux remarq. La Bechuere, ancien château, àM GmUmge, négociant ; Villémont, autre chatea » détruit’ depu s longtemps, où est une maison de campagne a M. jTvarviDuVuesLau ■ le Tuffeau, ancien prieure, ferme acjavary fuguc »  » c< », r, L-„.ii— r : (. nui était un bénéfice de tuellement, ainsi que la Cheva lene, qui erau u Tordre de Malte. La Haute et la Ûasse-Barre et la Borde, sont d’anciens noms dé|à expliques. Le lutteau, métairie dont le nom annonce la nature du sol.

établ. publ. Mairie, succursale ; débit d. tabac, eu. eau de poste aux lettres à Saint-Calais.