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Dictionnaire wallon-français (Remacle, 1e éd.)/A, aû, â

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Chez C. A. Bassompierre (p. 65).
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A, aû, â : prumî lett del creuhett : a première lettre de l’alphabet, de la croix-de-par-dieu, des abécédaires. A du verbe avoir, à préposition. — Di Vervî à Lîg i n’i a kuatt foitt es-zeûr ; on pou le fé so treu : On compte quatre fortes lieues de Verviers à Liège ; on peut les faire en trois heures. Considérée substantivement, la voyelle a est mal prononcée par les Wallons : C’ess-ton boubèr, inn sé ni â ni b : C’est un ignare, un balourd, il ne sait ni a ni b. Il faut prononcer a avec la voix plutôt ascendante[1] que latérale[2].

  1. La voix purement ascendante donne un son homogène qui s’élève sans désinence ; on trouve cette voix dans Amer, Foi, Rare, etc.
  2. La voix latérale est plus ou moins soutenue ; mais sans élévation ni chûtes. Il faut remarquer que l’é aigu, a dans certains cas, le son ascendant et latéral : quand la construction de la phrase, du mot, oblige le lecteur, l’orateur, ou celui qui parle, à chercher un appui, la voix se repose sur la voyelle radicale ; et l’affecte de prolongement : Résidu, Féminin, etc.