Discours de Frédéric Kuhlmann lors de la réception de Leurs Majestés Impériales. Visite de S. M. l’empereur Napoléon III à la Bourse de Lille le 23 septembre 1853.

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Discours de Frédéric Kuhlmann, in Compte rendu de la Chambre de commerce de Lille. Réception de Leurs Majestés Impériales. Visite de S. M. l’empereur Napoléon III à la Bourse. Pose de la première pierre du monument à Napoléon Ier, par M. le sénateur Dumas, délégué de Sa Majesté l’empereur. 1853, Lille, Impr. de L. Danel, 23 septembre 1853

1853

En encouragent par des récompenses nationales la création en France de la filature mécanique du lin et de la fabrication du sucre de betterave, comme il l’avait fait pour la filature de coton et le tissage, Napoléon avait pressenti toute l’influence que les industries nouvelles pouvaient exercer (…) Napoléon Ier pouvait-il espérer qu’en moins d’un demi-siècle, la filature mécanique de lin compterait 60 établissements dans la seule ville de Lille ; qu’un seul département, faisant mouvoir 250 000 broches, occuperait à ce travail 12 000 ouvriers ? (…) Nos chemins de fer, nos canaux, nos ports, tous ces auxiliaires de l’activité humaine ont attiré simultanément votre attention. (…) Il n’est pas d’homme aux idées plus abstraites qu’Ampère, et certes on ne saurait, au premier aperçu, à quel titre il prendrait place dans ce Panthéon de l’industrie, et cependant ses travaux ont donné ouverture à la télégraphie électrique (et aux) applications industrielles de l’électricité. (…) Déjà ne voyez-vous pas la chaîne du métier à la Jacquard s’animer sous le courant électrique, sans le secours des cartons dus à l’invention de l’immortel artisan ? Demain, oui demain, ce ne sera plus la pensée seulement qui se transmettra instantanément à des distances infinies, c’est Liszt qui, de son cabinet, fera entendre les prodiges de ses notes sonores sur le théâtre de Londres ou de Saint-Pétersbourg. (…) glorification vivante des génies qui ont concouru à l’édification de notre prospérité agricole et manufacturière (…) Il y verra Leblanc affranchir le pays d’un lourd tribut payé à l’étranger.