Discussion:La Filleule
Éditions[modifier]
Critiques[modifier]
- 1854 : Revue contemporaine - Armand de Pontmartin [1]CRITIQUE. POÈTES CONTEMPORAINS. (Suite.)
On a beaucoup vanté les premières pages de la Filleule, et nous reconnaîtrons volontiers qu'il était difficile de raconter avec une grâce plus pénétrante l'enfance de Morenita, l'héroïne, la fille de la bohémienne ; rien ne convient mieux au talent de madame Sand que la peinture de ces caractères indépendants et sauvages se débattant sous l'étreinte d'une société régulière ; Morenita prendra place, nous le croyons, auprès de Lavinia, de Geneviève, d'Edmée, des meilleures créations du poète. Mais peut-on accepter avec la même sympathie le reste du roman ? l'amour de Stephen pour madame de Saules ? l'idéale perfection de cette femme qui semble étrangère aux faiblesses humaines, à ces alternatives de lutte et d'abandon, d'entrainement et de résistance, qui sont, à vrai dire, la vie du roman, comme elles sont la vie de l'imagination et du cœur ? Stephen et madame de Saules suggèrent les mêmes réflexions que l'Olympe et le Dutertre de Mont-Revêche; ils cessent d'être intéressants à force d'être séraphiques ; il semble que madame Sand, après avoir parcouru toute la série des passions terrestres, après s'être tour-à-tour agitée de leurs orages, attristée de leurs souffrances, désenchantée de leurs mécomptes, fatiguée de leurs lassitudes, se réfugie maintenant vers un idéal plus voisin du ciel que de la terre, et s'y console avec des créations angéliques de ses déceptions humaines. Mais comme ses lecteurs sont malheureusement restés des hommes, il leur sera difficile de la suivre dans cette évolution nouvelle : ils demanderont à l'auteur de les remettre en présence d'êtres de chair et d'os qu'ils puissent reconnaître un peu mieux et admirer un peu moins. Ils lui demanderont surtout si, entre la réhabilitation du mal qui fut trop longtemps son texte favori et l'exagération du bien qui semble sa velléité actuelle, il n'y a pas la note juste, la vérité à la fois émouvante et instructive : l'éternel combat de la passion contre la conscience, le triomphe douloureux et disputé de la conscience sur la passion. Malgré nos remarques, certaines parties de la Filleule rappellent sans trop de désavantage le meilleur temps de madame Sand.
Orthographe Vocabulaire[modifier]
- arome / arôme
- un vrai bras d’almée,
- grand’peine, grand'peur
- collége, privilége, siége, protége, manége, cortége, piége
- poëte
- pur sang
- pourparler
- arome
- Au delà
- homœopathie
- résolûment, dénoûment
- Shakspeare
- soudras
Statistiques[modifier]
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